Entrepreneuriat
Oumel Ghit Guelzim, 27 ans, entrepreneuse en série et candidate doctorale en inclusion financière
“Au lieu d’exposer une ribambelle de chiffres impersonnels sur l’entrepreneuriat au Maroc, je préfère partager avec vous mon expérience, ma propre conception et le devenir que je suis en train de bâtir. En général, étudier, avoir son diplôme et être salariée est le chemin classique ainsi que la meilleure façon d’assurer son avenir. Mais, est-ce le seul ? Non, pas du tout, comme je peux fièrement en témoigner. Avant mes 17 ans, j’ai eu la chance de suivre un programme qui encourage à l’entrepreneuriat. Il m’a ainsi ouvert à d’autres voies possibles après mes études. Ce type d’initiative est très important pour les enfants et les jeunes. En tout cas, il a été déterminant pour ma carrière puisqu’il a réveillé en moi cette envie profonde d’être entrepreneuse pour lancer ma propre société créatrice de valeur dans le marché. Pour concrétiser ce rêve éveillé, il m’a fallu tout de même du temps. Un chemin couvert d’embûches mais totalement constructif. Au sein du Lab d’innovation et d’économie collaborative, Happy Smala, j’ai ainsi été responsable de plusieurs projets, j’ai travaillé de manière autonome, j’ai pris des décisions et j’en ai assumé de mauvaises. J’ai également géré des équipes et j’ai eu des difficultés financières. J’ai lancé deux startups au sein du laboratoire de Happy Smala. J’ai testé leur modèle économique sur le marché. J’ai pitché devant des investisseurs et j’ai participé à plusieurs compétitions. Aussi, je suis convaincue que tous les membres d’une équipe peuvent être potentiellement des entrepreneurs et créateurs de valeur. L’atmosphère, les collègues et les leaders autour font la différence et boostent tout jeune pousse prometteur. Alors, encourageons et investissons dans la nouvelle génération.”
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Rim Filali Meknassi, analyste et membre de Cabinet du secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée