Une tête bien faite et bien pleine. Olga Kurylenko est une agréable surprise. Ancien mannequin, elle se lance dans le cinéma en 2005 pour varier les plaisirs et satisfaire sa soif d’apprendre. Alternant entre des rôles de composition et d’autres plus physiques, “des rôles d’hommes” comme elle se plaît à les appeler, la belle Ukrainienne a tourné dans Paris je t’aime avec Elijah Wood, Quantum of Solace aux côtés de Daniel Graig, Centurion de Michael Fassbender, à la merveille de Terrence Malick ou encore Oblivion pour ne citer que ceux-là. Des succès qu’elle a enchaînés en gardant la tête froide et la discipline au garde-à-vous. Deux traits de caractère qui font toute la différence dans ce milieu.
Les personnages que vous interprétez sont très différents. Pensez-vous qu’être une bonne actrice, c’est pouvoir changer de peau à chaque fois ?
Olga Kurylenko : Pas systématiquement, puisqu’il existe des acteurs qui suivent une vague bien déterminée et sont excellents dans leur registre. Me concernant, il s’agit d’un choix. J’aime varier. La vie est courte, il faut s’amuser en s’essayant à un maximum de choses.
Et quels sont les rôles qui vous plaisent le plus ?
Ceux qui suscitent des émotions aussi bien chez le spectateur que chez l’acteur. Il y a des films que l’on regarde pour s’éduquer, d’autres pour le cœur. J’aime les rôles qui m’apprennent quelque chose, qui touchent l’esprit et permettent de poser un regard neuf sur la vie…
Parallèlement à votre carrière d’actrice, vous œuvrez pour les enfants démunis. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Je soutiens Hope & Homes for Children, une association dont l’objectif est de trouver des familles d’accueil aux orphelins afin qu’ils ne grandissent pas dans des centres. Notre action se concentre sur les pays d’Afrique et d’Europe de l’Est. Les enfants sont généralement pris en charge par des foyers, mais à notre niveau, nous essayons de leur trouver des parents de substitution qui pourront les aimer et les aider à retrouver un équilibre.
Actrice, productrice, bénévole, maman, ce n’est pas trop difficile d’être sur tous les fronts ?
Si, un peu. Une journée ne compte que 24 heures. Forcément, on ne peut pas tout faire. Parfois, je me surprends à souhaiter avoir plus de temps pour pouvoir gérer mes activités de façon optimale, mais je trouve quand même cette manière de vivre très enrichissante.
Ce n’est pas la première fois que l’on fait appel à vous pour être membre d’un jury. Qu’est-ce que l’on espère quand on s’embarque dans une aventure de ce genre ?
On s’attend à voir des films de tous les horizons, à participer à des discussions passionnantes, à donner son avis et à recevoir celui des autres mais on s’attend surtout à de belles découvertes, celles qui ouvrent l’esprit, mettent sur de nouvelles voies et font naître une pléthore de perspectives.
Quel est le plus beau compliment que l’on vous ait fait en tant qu’actrice ?
Une fois, en plein tournage de son film à la merveille, Terrence Malick m’a dit que j’avais un très bon instinct et que je devais toujours le suivre parce que je ressentais les choses avec mes tripes. Ça m’a rendue plus confiante. Quand vous faites ce métier, vous doutez toujours un peu de vous, alors s’entendre dire ces mots par quelqu’un de sa trempe, c’est juste énorme ! Depuis ce jour, je m’écoute davantage et j’évite de me laisser dissuader par les gens quand je suis sur ma lancée.
Pour conclure sur une note de glam’, y a-t-il une astuce beauté que vous aimeriez partager avec nos lectrices ?
Vous savez, on parle souvent de ce qu’il faut faire pour avoir une belle peau ou pour se maintenir au top de sa forme (dormir suffisamment, faire du sport, manger sainement et arroser le tout de deux litres d’eau par jour). Je préfère insister sur ce qu’il faut absolument éviter pour avoir bonne mine : l’alcool et la cigarette. Croyez-moi, on voit tout de suite sur votre visage si vous êtes fumeur ou que vous buvez. Tirez une croix sur les deux, c’est miraculeux !