Selon ces accusations, le réalisateur n’a pas honoré ses engagements après avoir reçu une somme de 30 millions de dirham pour la production de 30 téléfilms pour le compte des chaînes de la SNRT en 2005, 2006, 2007.
Faisait allusion à une série de films produits dans le cadre du projet de « La Film Industry», ce député avait demandé l’ouverture d’une enquête et des poursuites judiciaires et estimant en outre que le contrat signé à l’époque avec Nabil Ayouch a bénéficié d’un traitement de faveur.
En réponse à ces allégations, Ali n’ Productions a démenti en bloc assurant que la totalité de ses engagements contractuels a été remplie et précisant que le montant de ce contrat est de 15 millions de Dirhams sur 3 ans, (5 millions de Dirhams par an), auxquels s’est ajoutée une subvention allouée par le Ministère de la Communication de 7,5 millions de DH.
A cet effet, la maison de production s’est déclarée favorable à l’ouverture d’une enquête de la part de l’autorité compétente. «Cette enquête permettrait de démonter un à un tous les arguments avancés par ce député. Elle permettait également de mettre en lumière le bilan de cette opération de production appelée « La Film Industry », a fait savoir la maison de production. Et d’ajouter : «une telle enquête permettait de lister les centaines de talents révélés dans le cadre de la production de ces films, scénaristes, équipes techniques, comédiens, réalisateurs qui font la fierté de notre industrie audiovisuelle aujourd’hui, parmi lesquels Brahim Chkiri, Yassine Fennane, Hicham Lasri, Ali Elmejboud, Younès Reggab, Salah Ben Salah, Kalila Bounailate, Hassan Badida, Mustapha Elhouariet tant d’autres», lit-on dans le communiqué rendu public mardi 14 juillet 2015.
Selon la même source, une telle enquête permettrait, enfin et surtout, de révéler au grand public qu’Ali n’ Productions a reversé à l’issue de cette opération à la télévision publique un chèque de près de 5 millions de Dirhams correspondant aux bénéfices engendrés par la distribution de ces films.
Soulignant que ces allégations graves ne resteront pas sans conséquence et qu’une suite judiciaire pourrait être donnée à cette affaire, la maison de production de Nabil Ayouch a conclut: «Nous regrettons que certains hommes politiques, dans le but évident de créer un amalgame avec le dernier film de Nabil Ayouch, « Much Loved », usent de leurs pouvoirs comme bon leur semble pour tenter de nuire à des personnes ciblées et servir ainsi leurs propres intérêts politiciens».