Ministre de l’Economie et des Finances

Bio express Cette lauréate du premier doctorat féminin en sciences économiques au Maroc affiche un parcours impressionnant. Nezha Lahrichi, PDG de la Société Marocaine d'Assurance à l'Exportation, est également présidente du Conseil National du Commerce Extérieur depuis mai 2011. Elle a été conseillère à la primature et a à son actif un nombre considérable de recherches et de publications.

FDM : Que pensez-vous du fait qu’on vous propose à la tête du ministère des Finances ?

Nezha Lahrichi : J’ai pensé que la logique politique a sa raison que la raison ne connaît pas !

Si jamais vous étiez contactée pour faire partie du gouvernement, comment réagiriez-vous ?

Cette question que vous posez ne cadre pas avec le but de l’exercice ! J’ai accepté de me livrer au jeu du gouvernement fiction parce que c’est une manière de protester, de contester et de refuser la rupture de la marche vers la démocratie et sa féminisation. Comment voulez-vous que les nouvelles générations de femmes s’investissent dans la politique si les perspectives d’évolution sont bloquées ? Comment voulez-vous relever le défi du développement économique et social, durable, générateur d’emplois, d’équité et de paix sociale, si la moitié de la population est exclue des centres du pouvoir politique et économique ? De plus, cette même part de la population est composée d’un nombre de femmes diplômées de l’enseignement supérieur plus élevé que celui des hommes.

Qu’est-ce que ça changerait, si une femme venait à être à la tête d’un tel département ?

Plusieurs débats scientifiques font état des différences entre le leadership féminin et masculin sans que la question ne soit tranchée. Même s’il est admis que le management n’est ni masculin ni féminin – il est bon ou mauvais – il est difficile de ne pas admettre, également, qu’il y a des valeurs féminines : partage, don de soi, souci de l’autre, acceptation de la hiérarchie latérale… Ces valeurs impactent positivement le fonctionnement des organisations de toute nature.

En quoi le ministère des Finances est-il important ?

Il est difficile de répondre à cette question en quelques mots tant ce ministère se trouve au coeur de l’intervention de l’Etat dans tous les domaines ; et ce, dans une économie mondialisée, globalisée, qui impose une adaptation continue des instruments de la politique économique. Il est qualifié à juste titre de “mère” des ministères en raison, notamment, de l’élaboration de la loi des finances qui comporte en premier lieu le budget de l’Etat, levier essentiel de son action économique et expression de ses choix politiques prioritaires. C’est donc le département où s’élaborent au moins deux politiques qui impactent directement le citoyen : la politique budgétaire et la politique fiscale.

Avez-vous une vision particulière pour la gestion de ce ministère ?

Encore une fois, la réponse à cette question n’est pas aisée en si peu de temps, mais deux préoccupations paraissent essentielles. Il s’agit en premier lieu d’améliorer l’efficacité des processus de décision et de gestion publics. Il est impératif de trouver le moyen d’atténuer la conformité aux critères administratifs qui prend le pas sur une considération tout autre, en particulier celle de l’efficacité. Deuxièmement, il faut parvenir à faire de la crédibilité de l’Etat un objectif cardinal de l’action publique. Les pouvoirs publics peuvent changer une politique en fonction de la conjoncture sur le plan national ou international. Le défi est donc de faire admettre ce qu’on peut appeler une “incohérence temporelle”… Cette question est sous-tendue par les arbitrages entre le court et le long terme, entre l’efficacité immédiate et les bénéfices qui ne s’observent que des années plus tard. â–  H.D.

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