Michaëlle Jean, la secrétaire générale de la Francophonie, ne mâche pas ses mots. Dans une interview accordée à L’Economiste et publiée le 11 mai, elle n’hésite pas à affirmer que les femmes « ne peuvent plus être cantonnées dans l’informel et avoir autant de mal à trouver des investissements pour pérenniser leurs entreprises et leurs initiatives économiques », allant jusqu’à dire que « notre travail est aussi d’agir sur les mentalités, et notamment celles des institutions bancaires, qui trouvent risqué d’investir. » Et elle a un message très clair à leur faire passer : « Ne pas le faire fait courir un plus grand risque encore ». Dans une étude réalisée en 2015 par l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc (Afem), 29 % des femmes interrogées assuraient que l’accès au financement était l’une des difficultés qu’elles avaient rencontrée lorsqu’elles ont créé leur société, la première étant l’accès au marché (33%).