C’est le deuxième sacre pour la Suédoise Elisabet Barnes. Après 2015, elle remporte de nouveau le Marathon des Sables chez les dames. Côté homme, c’est le tenant du titre, le Marocain Rachid El Morabity, qui arrive premier et devient pour le 5e fois le n°1 de ce Marathon des Sables.
Les quatre Marocaines en lice ont toutes fini cette aventure, et non sans mal. Du 9 au 15 avril, elles ont parcouru pas moins de 250 km dans le désert, et ce, en autosuffisance alimentaire. « Les épreuves étaient très techniques cette année, comme l’assure Houda Taoufiq, l’un des ces quatre femmes. J’avais participé à l’édition de 2016 et j’avais remarqué qu’il y avait 20 km en moins. J’imaginais que ce marathon allait être difficile, bien sûr, mais pas autant. C’était dur. Il y avait des étapes avec énormément de sable, et aussi beaucoup de montée surtout lors de la 2e et 3e épreuve. » Houda ne s’est pas entraînée comme elle l’aurait souhaité, et elle l’a ressenti. « La chaleur n’a pas aidé non plus », précise-t-elle avant de confier que lors d’une étape, « j’ai pleuré, pleuré et pleuré. Je savais que j’allais terminer le marathon, mais j’étais à ce moment-là au bout du bout. J’ai pleuré vraiment un bon coup entre deux checkpoint, puis je suis repartie. J’ai rebondi. J’ai rattrapé une amie, Touda Didi et nous avons fini cette étape ensemble. » Houda, qui ne regrette pas un instant d’avoir participé pour la deuxième fois au Marathon des Sables, a fini 48e sur les 218 femmes, 6e dans sa catégorie (vétéran femme 2 (VF2)) et 448e sur les 1183 participants au total. Quant à Touda, elle s’est retrouvée à la 396e à la générale, et 18e dans sa catégorie VF1.
Pour Meryem Mahfoud, ce raid a été magique. « J’ai découvert que j’avais une telle force, confie-t-elle avec le sourire. Je me suis dit qu’après avoir réussi un défi si difficile alors que je ne suis pas une athlète, je serai capable d’en surmonter d’autres ». Meryem participait pour la première fois au Marathon des Sables avec son mari. Cette femme de 40 ans a fini 520e à la générale et 24e dans sa catégorie (VF1). « L’ambiance était merveilleuse, l’organisation super », souligne-t-elle.
A peine le Marathon des Sables terminé, qu’elle a déjà envie de recommencer l’année prochaine ou participer à la Diagonale des Fous, le grand trail de la Réunion. Cette fois-ci, elle courra seule. « Mon mari m’a déjà dit qu’il veut bien refaire un ultra mais dans 5 ou 10 ans ». Et d’insister : « On a couru tous les deux lors du Marathon des Sables, et on a pu se soutenir mutuellement. Le mental, on l’avait mais le physique, c’est parfois difficile, moi au début des étapes, lui à la fin. » La dernière Marocaine en compétition, Aziza Raji avait espéré « gratter » quelques places par rapport à l’an dernier (elle était arrivée 5e chez les dames), mais elle s’est retrouvée à la 6e position, à la 3e dans la catégorie des trentenaires femmes et à la 45e à la générale. Dans tous les cas, malgré les ampoules et les douleurs, ces quatre femmes sont toutes reparties chez elles avec encore un brin de ce raid désertique dans la tête.