Ma p’tite revanche personnelle…

Sophia a eu le coup de foudre pour Ali. Un homme charmant, avenant, et dont elle est tombée follement amoureuse. Les projets qu'ils nourrissaient se sont vus troublés par l'intervention de la mère de celui-ci, les obligeant même à rompre. Mais Sophia n'a jamais oublié le mal qui lui a été fait...

Un soir de nouvel an, alors que je venais de mettre un terme à une relation tumultueuse, je suis sortie avec des amis. Le seul mot d’ordre était alors : have fun ! Au cours de la soirée, j’ai fait la connaissance d’un charmant jeune homme, âgé de 30 ans : Ali. Après lui avoir involontairement renversé un cocktail sur la chemise, et qu’il ait accepté mes excuses, c’est avec un joli sourire qu’il m’a proposé de m’offrir un nouveau verre. A partir de ce soir-là, nous ne nous sommes plus quittés.

La première année de notre relation n’a été qu’amour, petites attentions et projets communs. Je n’avais jamais éprouvé cela : me sentir protégée, aimée, et belle à travers ses yeux.

ALI ET MOI vivions tous deux chez nos parents, à Toulouse, et même si nous n’avions pas beaucoup l’occasion de nous retrouver dans l’intimité, notre complicité grandissait de jour en jour. Afin de nous retrouver et fêter la si belle année qui venait de s’écouler, nous avons décidé de partir en vacances, dans un hôtel somptueux en bordure d’une plage de sable blanc, face à une eau turquoise…

Nous avons vécu 10 jours de bonheur, de farniente, d’activités et d’excursions en tous genres, mais toutes les bonnes choses ont une fin, et il était temps de rentrer à la maison… plus épris que jamais.

DÈS NOTRE RETOUR, je le sentais distant. Ali était assez secret, et il fallait sans cesse insister pour savoir ce qui le préoccupait. A force de le questionner, il a fini par me dire : “Ma mère a compris que j’étais en vacances avec une femme, et elle n’accepte pas notre relation. Tout est fini”. Jusqu’à lors, je n’avais pas eu vent des projets de cette dernière, à savoir de le marier avec sa nièce du pays. Pour moi, nous nous aimions, et il était inconcevable que qui que ce soit se mette au travers de notre chemin, pas même sa mère. Je pleurais, l’implorant de changer d’avis, mais cela n’y changeait rien. Son comportement ? Stoïque. Pas un geste tendre, pas une émotion. Le couple Ali et Sophia faisait désormais partie d’un passé révolu, pour mon plus grand désespoir…

DEPUIS NOTRE SÉPARATION, nos rapports étaient devenus très ambigus. Il disait qu’il m’aimait, continuait de m’appeler et désirait me revoir. Après quelques semaines, il m’a appelée pour me proposer d’aller dîner car il avait une révélation à me faire : “Ecoute Sophia, tu es la femme de ma vie, pardonne-moi, je ne peux plus vivre sans toi”. Sceptique, je dois avouer ne pas y avoir cru sur le moment. Mon manque de confiance et ma peur continuelle de l’abandon m’ont poussée à lui poser un ultimatum : “Si tu m’aimes, tu vas me le prouver et le prouver à tous : épouse-moi”. Il a donc imposé à sa mère notre union et est venu demander ma main au domicile familial. Nous voilà donc fiancés, pour le meilleur, mais surtout pour le pire.

TRÈS VITE, nous nous sommes installés dans notre nid douillet, las de n’avoir pour seuls lieux de rencontre que des espaces publics. Peu à peu, nous sommes entrés dans la monotonie de la vie de couple qui, paradoxalement, me rendait heureuse. Mon futur mari était à mes côtés, et c’est tout ce qui m’importait, même si mes relations avec sa famille étaient limitées ; sa mère ayant décliné mes innombrables invitations, toujours réfractaire à notre union et tentant sans cesse d’éloigner Ali de son nouveau foyer. Je n’étais pas la bienvenue dans leur famille, et cela était vraisemblablement irrévocable.

 UN MATIN, alors que j’étais au travail, j’ai reçu un appel de mon frère qui a marqué le début d’un véritable cauchemar : Ali, qui exerçait la profession de conducteur d’autobus et qui était son collègue, avait renversé un homme, décédé sur le coup. J’ai tout de suite tenté de joindre mon fiancé sur son GSM, mais en vain. Je ne savais pas quelle réaction adopter, où aller, quoi faire. Une fois sorti de chez un psy, Ali m’a appelée pour m’annoncer la nouvelle, croyant que je n’avais pas été informée. Le soir venu, de retour à la maison lorsque j’ai ouvert la porte, il avait un sourire au coin des lèvres et m’a dit : “Ben il est mort, qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ?”. J’étais choquée mais quelque part, je le trouvais courageux de surmonter cette épreuve avec autant de dignité, sans se plaindre. J’aurais dû comprendre qu’il avait une pierre à la place du coeur… J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour lui apporter mon soutien, bien que je voyais qu’il en abusait, multipliant les sorties entre copains auxquelles je n’étais pas conviée. Un vendredi soir, il a de nouveau voulu me laisser seule. S’il veut passer du bon temps, j’estime que je suis la première à mériter sa bonne humeur, surtout après l’événement tragique que l’on a traversé. Après une violente dispute parce que je n’étais pas d’accord, il a fini par sortir pour ne rentrer qu’à l’aube…

Chers lectrices et lecteurs , multiples histoires, cent fois racontées à votre entourage, à vos ami(e)s, à vos voisin(e)s, à vos collègues. Multiples histoires, différentes et pourtant semblables. Vos bonheurs, vos peines, vos soucis, vos coups de gueule et vos coups de cafard. Pour rire ensemble, s’indigner parfois, pleurer peut-être, mais surtout partager, nous faisons vôtre cette page. N’hésitez pas à nous écrire, à nous communiquer vos témoignages. Vos histoires. L’anonymat est respecté dans tous les cas.

LE LENDEMAIN, de retour du travail, j’ai découvert avec stupeur un petit mot qui disait : “Je crois que nous ne sommes pas faits pour la vie de couple. Je préfère partir”. Je me suis immédiatement rendue dans la chambre où aucune de ses affaires n’était là. J’étais désorientée, humiliée. Le peu de fierté qui me restait m’a tout de même servi à couper définitivement les ponts, et à me donner la force de l’oublier… Je décide donc de tourner la page plutôt que de continuer de subir ses provocations incessantes, dont celle de se pavaner avec sa nouvelle conquête devant notre ancien domicile ; conquête qu’il a épousée deux mois plus tard ! J’ai alors fait le choix de partir vivre à l’étranger : à Casablanca. J’avais envie de découvrir les racines de ma mère marocaine, et surtout partir loin, très loin de celui qui était désormais devenu un monstre.

ALORS QUE JE COMMENÇAIS ma nouvelle vie au Maroc, j’ai reçu le mail suivant : “Je suis malheureuse… j’ai besoin de conseils s’il te plaît”. C’était sa nouvelle femme, Camélia ! L’avait-il, elle aussi, abandonnée ? Etant passée par là, je savais à quel point cet homme pouvait détruire, et malgré ma forte envie de passer à autre chose, je n’ai pu ignorer un tel appel à l’aide. J’ai appris qu’il l’avait quittée enceinte de sept mois. En pleine procédure de divorce, elle m’a demandé de témoigner, de raconter mon histoire de façon à ce que le juge connaisse mon existence, qui avait visiblement été dissimulée à tout le monde, même à Camélia, qui ne l’avait apprise que par le biais d’une “maladresse” de l’une des soeurs d’Ali, le jour de leur mariage. J’ai accepté, et Ali m’a attaquée pour témoignage mensonger, bien que je pouvais prouver chaque mot que j’avais couché. J’aurais pu me rétracter, mais il n’était pas question que je cède à sa pression. Je suis allée jusqu’au bout, et le divorce a été prononcé en la faveur de Camélia. Je n’y suis peut-être pour rien, mais j’ai pu dire tout ce que j’avais sur le coeur depuis notre rupture, ce qui a été délicieusement libérateur. Je m’en suis sortie avec le coeur brisé, mais j’ai pu rebondir dans la mesure où j’étais seule. Je suis toujours en contact avec Camélia, son fils a aujourd’hui près de 2 ans et m’appelle “Tatie Soso” alors qu’il n’a jamais vu son père… La famille d’Ali l’a zappée, comme si elle n’avait jamais fait partie de la famille, tout comme moi. Si je devais retenir une chose, c’est que ce genre de mésaventure m’a aidée à devenir plus forte, et surtout à savoir ce que je ne veux plus jamais accepter ! Un chagrin d’amour peut paraître insurmontable, il n’en est pas moins une épreuve nécessaire pour les relations futures… â–  

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