C’est un véritable tremblement de terre qui s’est produit dans le monde de la beauté 2.0. L’Américaine Michelle Phan, une youtubeuse aux 8 millions d’abonnés, a annoncé, dans une vidéo diffusée le 2 juin, la fermeture de sa chaîne sur YouTube. Elle a été vue plus de 7,4 millions de fois… La pionnière des Youtubeuses beauté y raconte son histoire : sa mère et ses problèmes d’argent, la diffusion de sa première vidéo en 2007 puis sa notoriété mondiale. Grâce à sa chaîne, la jeune femme a réussi à gagner jusqu’à 28,4 millions de DH par an (2,6 millions d’euros). Problème : « je suis devenue un produit qui sourit, vend et vend (…) Je suis devenue prisonnière de ma propre vanité », lâche-t-elle. L’argent et la gloire l’ont transformée : « J’avais oublié à quel point j’étais authentique et pleine de vie à mes débuts ». En effet, la machine YouTube est assez redoutable si on la laisse nous aspirer.
En France, c’est EnjoyPhoenix (de son vrai nom Marie Lopez) qui a fait une annonce des plus retentissantes. L’une des Youtubeuses françaises les plus populaires (2,8 millions d’abonnés) a posté une vidéo intitulée : « Je suis désolée de vous avoir menti » dans laquelle elle explique pourquoi depuis un an, rien ne va plus. « Je pensais vraiment qu’en essayant de changer mes vidéos et en essayant de me calquer un peu plus sur le moule de ce que les gens avaient envie de voir, ça allait vous plaire. » Résultat : une partie de ses abonnés l’a délaissée et elle se sent perdue, comme elle l’affirme. « J’ai essayé d’être une fille que je ne suis pas, à savoir une fille toujours souriante dans ses vidéos, toujours « parfaite », toujours « sans défaut », toujours sans problème, alors que ce n’est pas vrai ». La célèbre conseillère beauté 2.0 ne va pas pour autant arrêter. Elle ne veut tout simple plus « être le modèle parfait ». Car, en plus, « je ne m’autorisais plus grand chose. Par exemple, il y a plein de vidéos que j’avais envie de tourner, de sujets dont j’avais envie de parler, mais je me suis bridée, je me suis dit « non, n’en parle pas » parce que peut-être cela peut choquer, être mal accueilli ou inapproprié ». Et elle prévient qu’elle passera au-dessus de tout cela : « Je vais m’écouter pour une fois et si j’ai envie de faire une vidéo à propos d’un sujet qui fâche, ou pas, je la ferai. »