Les violences faites aux femmes : l’ONU pointe du doigt le manque de mesures au Maroc

Après avoir écouté le Maroc lors de son grand oral durant l’Examen périodique universel (EPU), les membres du Conseil des droits de l’homme des Nations unis ont de nouveau réclamé des mesures contre les violences faites aux femmes.

Tous les quatre ans, les membres du Conseil des droits de l’homme des Nations unis décortiquent la situation des droits de l’homme au Maroc, et regardent notamment l’application, ou non, des recommandations acceptées par le royaume lors des précédentes sessions. « Les droits des femmes ont occupé une place importante dans les débats lors de l’examen du Maroc », fait savoir l’ ONG internationale Mobilising for Rights Associates (MRA). Parmi les 244 recommandations émises par ce Conseil au gouvernement marocain, 61 concernent les droits des femmes, dont 32 pour lutter contre les violences dont elles sont victimes. « Du retard a été pris, souligne Stephanie Willman Bordat, l’une des responsables de MRA au Maroc. En 2008, le royaume avait affirmé qu’il acceptait les recommandations sur le sujet, et rien n’a été fait. Rebelote en 2012, comme l’ont aussi constaté plusieurs Etats membres de ce Conseil. »

Pour Stephanie Willman Bordat, l’actuel projet de loi n°103-13 relatif aux violences à l’égard des femmes, est loin de faire l’affaire. De trop grosses lacunes existent. « La définition de violences faites aux femmes doit être élargi et couvrir toutes les formes de harcèlement sexuel », précise, entre autres, cette organisation qui a, de son côté, soumis au Conseil de l’ONU un rapport parallèle sur le sujet, en collaboration avec une panoplie d’ONG. Dans tous les cas, des modifications sont indispensables, comme l’ont également affirmé les pays membres du Conseil des droits de l’homme qui encouragent «  le gouvernement à revoir la rédaction de ce projet de loi pour qu’il soit conforme aux normes internationales ». Car, il y a urgence. Dans une enquête nationale datant de 2011, près de 63% des femmes affirmaient avoir été victimes de violence.

Autres recommandations émises par le Conseil : l’élimination de toute discrimination contre les enfants illégitimes ou encore l’interdiction de la polygamie et également des mariages de mineurs. En clair, la fin des dérogations accordées par le juge dans ce dernier cas. « Le nombre de demandes d’autorisation pour le mariage d’un mineur est en augmentation, alerte l’association. En 2011, 11,99% des mariages concernaient des mineurs, et sur les 46 927 demandes d’autorisation, 89,56% ont été accordées… ». Pour l’heure, le Maroc n’a pas encore indiqué quelles recommandations il acceptait. « C’est assez étrange, lâche Stephanie Willman Bordat, car les deux dernières fois, le pays a donné une réponse le jour-même, alors que là, il a expliqué qu’il la communiquerait ultérieurement, au plus tard en septembre 2017… »

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