Selon les croyances afro-cubaines, les « bata » à deux faces sont sacrés. Seuls les hommes peuvent les utiliser pour se connecter aux esprits Orisha. L’ensemble Obini (les femmes en Yoruba) constitue donc à plus d’un titre une révolution dans le monde très masculin de la percussion. Les femmes de la Santeria continuent ainsi de défier les conventions en interprétant, avec agilité et brio, un florilège de danses et de chants rituels issu de la religion Yoruba.
Hier à Fès, après une prestation non moins envoûtante de Svetlana Spajic et Chérifa, deux figures iconiques de la transmission du patrimoine oral serbe et berbère, Obini Bata confirme la légitimité totale des femmes dans l’univers musical et spirituel. Par ailleurs, la contribution accrue du genre féminin aujourd’hui démontre que la ville comme le festival ont franchi une étape supplémentaire vers la modernité et l’inclusion.