- Plus de 8 femmes âgées de 15 à 74 ans sur 10 ont subi au moins un acte de violence durant leur vie. Dans le détail, ce sont 83,1% en milieu urbain et 81,6% en milieu rural.
- Le foyer conjugal demeure l’espace de vie le plus marqué par la violence avec 46,1% soit 5,3 millions de femmes victimes.
- La violence psychologique reste la forme de violence la plus répandue avec un taux de prévalence de près de 47,5% soit 6,4 millions de femmes qui en souffrent.
- Les autres violences ? 1,9 millions de femmes ont été victime de violence économique (taux de prévalence de 14,3%), 1,8 millions de violence sexuelle (13,6%) et 1,7 millions de violence physique (12,9%). Quant à la cyberviolence, elle touche près de 1,5 millions de femmes (13,8%).
- Le harcèlement sexuel est le principal acte de violence faite aux femmes dans un lieu public. Il représente, à lui seule, 50% de l’ensemble des violences sexuelles vécues par les femmes, tous espaces confondus.
- L’union forcée (ou sans le consentement) concerne 3,9% de femmes.
- Plus d’une femme sur 20 a subi un abus sexuel durant son enfance majoritairement perpétré par une personne de connaissance.
- L’autonomie économique des femmes et leur implication dans la vie civique réduisent le risque d’exposition à la violence domestique.
- Une victime sur deux partage son vécu de violence avec ses proches et une seule sur 10 a recourt aux autorités compétentes.
- La moitié des femmes considèrent la violence conjugale comme une affaire privée.
- L’exposition à la violence conjugale n’est pas un phénomène isolé et touche un nombre important d’enfants. Les résultats de l’enquête montrent que la violence conjugale a des répercussions sur la santé des enfants et leur développement psychosocial. Ainsi, environ 16% des femmes victimes de violence conjugale ont déclaré que leurs enfants (5-18 ans) présentent des problèmes de santé : 40,4% d’entre elles ont évoqué l’isolement et le chagrin, 32,4% les frissons, crises d’angoisse ou d’épilepsie, 21,5% les cauchemars et 22,4% l’énurésie.
- Le coût global de la violence est estimé à 2,85 milliards de Dh. En effet, comme l’explique le HCP, les coûts économiques de la violence représentent un coût aussi bien pour la société, à travers son système de santé, ses services de soutien social, son système judiciaire, ses budgets alloués à l’élaboration de politiques ou de plans d’action pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et la perte de la production économique que pour les individus et les ménages à travers leurs dépenses pour accéder aux différents services, la perte de revenus en raison de l’arrêt du travail et l’arrêt de la prise en charge des travaux domestiques non rémunéré.
- La violence à l’encontre des femmes au sein du couple a coûté aux 24% des victimes ayant dû la supporter, des coûts directs et/ou indirects, 1,98 milliards de Dh au cours des 12 mois précédant l’enquête (1,67 milliards de DH pour la violence physique et de 308 millions de Dh pour la violence sexuelle).
- 72,8% de femmes considèrent que la violence envers les femmes a augmenté durant les cinq dernières années. S’agissant de la violence à l’égard des enfants, 69% des femmes ressentent une augmentation au cours des cinq dernières années.
- L’enquête montre également une méconnaissance de la loi 103-13 par plus de la moitié des femmes…