“Depuis longtemps déjà on disait que les Africaines étaient l’avenir du continent. Aujourd’hui, elles sont sa chance, comme me le faisait remarquer une amie journaliste. Face à la crise engendrée par la pandémie de Coronavirus, les entrepreneuses africaines se sont montrées réactives et combattives. Nous en avons la preuve avec les lauréates du prix WIA 54. Sur les 156 primées en 2020, seules 14 ont arrêté leurs activités. Toutes les autres ont mis à profit cette crise pour, soit se renouveler, soit se développer. Ceci est lié aussi au fait que l’Afrique est plus épargnée que le reste du monde par le Covid-19. Les femmes qui sont les premières victimes d’à peu près tout ce que le monde vit de dramatique, sont aussi les premières à trouver des solutions et à imaginer un avenir différent pour leur village, leur ville, leur pays et ce faisant leur continent. Les Africaines, comme souvent en période de crise, font preuve de résilience, d’un courage inouï et d’une énergie étonnante. Elles s’imposent de plus en plus dans les secteurs de la santé, de l’éducation, et de la tech. Aussi, je ne pense pas que nous assisterons à un recul de l’entrepreneuriat féminin ni à une multiplication des obstacles qui feront barrage aux dirigeantes africaines même s’il faut attendre le troisième trimestre et les répercussions économiques venues de l’étranger. Mais, vous savez, avant la crise, le G7 et le G20 avaient décidé de consacrer des fonds assez conséquents pour booster l’entrepreneuriat féminin en Afrique. Néanmoins, il est à craindre un ralentissement des financements à l’égard des entrepreneuses qui sont encore trop nombreuses à ne pas oser monter des sociétés de plus grande envergure. C’est un problème récurrent dans le monde entier. Alors que dans beaucoup de pays, les hommes se retrouvent entre eux pour discuter du monde Post-Covid. Il sera intéressant de regarder du côté de l’Afrique pour voir comment les femmes occupant des postes à haute responsabilité et les entrepreneuses vont réussir à s’imposer dans cette reconstruction. Elles sont puissantes. Le continent a besoin d’elles.”