« Imaginez un instant que vous êtes sur le point d’accoucher. Vous êtes chez vous (…) Vous souffrez, mais il n’y a aucun médecin, infirmière ou sage-femme à proximité. Vous êtes consciente du fait que le bébé que vous attendez et vous-même risquez de ne pas survivre à l’accouchement. Et même si vous surmontez tous deux cette épreuve, vous savez que les jours et les semaines à venir ne seront pas exempts de danger », ce sont avec ces mots interpellant que l’Unicef démarre son rapport « Pour chaque enfant, une chance de vivre ». Dans ce document de 44 pages, cette agence onusienne fait le point sur la mortalité infantile dans le monde. Une réalité qui est tout bonnement alarmante. Pour preuve : chaque année, 2,6 millions de bébés meurent avant l’âge d’un mois, et 2,6 millions d’enfants sont mort-nés. Plus de 80 % des décès de nouveau-nés sont dus à un accouchement prématuré, à des complications pendant le travail et l’accouchement et à des infections telles que les septicémies, les méningites et les pneumonies.
Parmi les 10 pays affichant les taux de mortalité néonatale les plus élevés, on trouve en premier le Pakistan suivi de la République centrafricaine, l’Afghanistan, la Somalie, le Lesotho, la Guinée-Bissau, le Soudan du Sud, la Côte d’Ivoire, Mali et le Tchad. De l’autre côté du classement, le Japon, l’Islande et Singapour qui sont les trois pays où les nouveau-nés ont le plus de chances de survivre. « Les chances de survie des nouveau-nés sont étroitement liées au niveau de revenu du pays dans lequel ils voient le jour, comme le souligne l’Unicef. Dans les pays à revenu élevé, le taux de mortalité néonatale moyen (nombre de décès pour 1000 naissances vivantes) est de seulement trois pour 1000. » Et le Maroc ? Il se classe à la 26ème position, derrière le Bhoutan et devant les Etats fédérés de Micronésie. Le taux de mortalité néonatale dans le royaume est de 17,8 décès pour 1 000 naissances vivantes…