le phénomène Slow life

Fast-food, speed dating, 4G… Dans une société en surchauffe et en perte de repères, un “slow way of life”, beaucoup plus en accord avec nos pauvres biorythmes déréglés, a vu le jour. Keep cool

l s’agit moins d’adopter une cadence d’escargot que de “vivre en conscience”, pleinement, le moindre instant ; incluant phases de ralenti et arrêts sur image… Le mouvement slow séduit partout ceux qui désirent appuyer sur le bouton pause et se réapproprier les notions essentielles de bien-être personnel et collectif, lassés du consumérisme Kleenex, des rapports factices entre les êtres ou encore de la spirale infernale du toujours plus… de performance, de loisirs, de communication ou d’accumulation ! L’individu, en mode contemplatif, se reconnecte à son moi, à son environnement de proximité, à la nature et à la beauté des choses simples…

Le slow way of life en 6 points

slow sex : après le sexe façon porno, branché sur le culte de l’acte hard, la pénétration et l’orgasme obligatoire, voici venue l’ère de la douceur, de l’effeuillage interminable et des préliminaires qui se prolongent… comme un petit plat qu’on prendrait le temps de cuisiner à deux et de laisser mijoter à petit feu, dans un four traditionnel. On s’applique, mais sans jamais se mettre la pression de la jouissance finale ; laquelle compte finalement très peu au regard du partage et de la langueur des ébats. Amis de la poésie des sens, bonsoir !

slow tourism : ou comment découvrir une contrée ou un coin sans l’aide d’un guide ou les prestations d’un tour opérateur ; s’imprégner de la culture d’un pays, en allant à la rencontre de ses habitants ; se perdre dans les imprévus et les dédales des ruelles, sans trop anticiper. Le slow tourisme se veut anticonformiste et sans cadre prédéfini. Ce faisant, il résiste aux destinations branchées, dont l’accès par avion est de plus en plus rapide. Pour ces vacanciers d’un nouveau genre, on prend le train ou le bateau et on se laisse porter au gré de l’aventure, dédaignant les visites à la chaîne ou le mitraillage de photos…

slow parenting : exit la marmaille submergée d’activités extrascolaires ou soumise à la loi du résultat ! Dans le slow parenting, on s’arroge le luxe extrême de ne pas être sans arrêt derrière ses chérubins, à exiger d’eux qu’ils soient les meilleurs. L’enfant évolue à son propre rythme, en apprenant aussi à s’ennuyer, bailler et rêvasser.

slow city : dans une ville “lente”, les édifices déjà bâtis seraient privilégiés par rapport aux nouvelles constructions en béton. Les espaces verts et les rues piétonnes seraient aussi nombreux que les chaussées. Chaque quartier aurait ses commerces de proximité et son marché de fruits et légumes. Un pari fou ? Avoir le sentiment de vivre à la campagne, en pleine jungle urbaine…   

slow book : contre l’hégémonie du best-seller, certaines librairies en ligne choisissent de vendre des livres dont les médias ne se sont pas fait l’écho, véhiculant l’idée qu’il n’y a pas besoin d’être écoulé à des millions d’exemplaires pour être un bon roman de chevet !

slow wellness : qui dit bien-être, dit oxygénation, marche, footing sur la Corniche, reconnexion aux éléments et à la valse des saisons… Du yoga au qi gong, en passant par le tai-chi, les disciplines qui font circuler en harmonie l’énergie dans le corps ont tout bon !

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