Prise la main dans le sac
“J’assistais à un mariage lorsque, vers 4 heures du matin, alors que les festivités touchaient à leur fin, une rumeur s’est propagée à vitesse grand V dans l’assistance : la mariée ne retrouve plus sa mdema et son bracelet en or. En quelques minutes, la musique s’arrête, les invités se lèvent, tout le monde se met à chercher partout… Bref, la grande pagaille ! Les familles des mariés demandent alors à ce que personne ne sorte et suggèrent de fouiller tout le monde… Je ne vous raconte pas l’ambiance. Fort heureusement, avant que ne commencent les séances de fouille au corps, l’un des convives s’est souvenu avoir vu la negafa faire plusieurs allers-retours jusqu’à sa voiture au cours de la fête, à tel point que cela avait attiré son attention. Aussitôt dit, aussitôt fait ! On a demandé à la negafa d’ouvrir sa voiture et quand celle-ci a refusé, on l’a menacée d’appeler la police. En fouillant son véhicule, on a retrouvé les bijoux disparus
dans sa boîte à gants ! Ça a failli tourner au lynchage et heureusement pour elle, elle a réussi à prendre la fuite…” Younes, Casablanca.
La honte de ma vie
“Le mariage de ma soeur allait bientôt avoir lieu et j’attendais ce grand jour depuis déjà trop longtemps. Pour l’occasion, je me suis acheté une magnifique takchita, le sac, les bijoux et les chaussures qui vont avec. Bref, j’ai sorti le grand jeu. J’arrive au mariage, légèrement en retard, en compagnie de deux amies. La salle est déjà pleine. Je m’avance vers ma table, fière comme un paon et là, patatras ! Mon talon se casse et je m’étale de tout mon long au milieu des invités. La honte !”
Ghislaine, Rabat.
J’ai oublié que j’étais mariée
“La cérémonie de mon mariage terminée, mon époux et moi sommes partis nous coucher, éreintés de fatigue. Quelques heures plus tard, je me suis réveillée en sursaut, à moitié endormie, et je l’ai vu, étendu à côté de moi dans le lit. Etant dans un état plus que second, je l’ai poussé en dehors du lit en lui criant : “Mais qu’est-ce que tu fais là ?”. Le pauvre, il n’a rien compris et m’a répondu, penaud : “Mais ma chérie, nous sommes mariés !”… Oups, j’avais complètement oublié mon mariage de la veille !”
Sofia, Casablanca.
Le baiser des mariés
“J’étais invitée au mariage d’une de mes amies. Arrive le moment où les mariés sont portés dans la amariya. La negafa s’approche du marié et lui dit d’embrasser sa femme sur le front. Il ne se l’est pas fait répéter deux fois ! Sauf que le couple a échangé un baiser langoureux et interminable ! Je ne vous dis pas la tête de la famille. Tout le monde baissait les yeux, un peu comme quand on tombe par accident sur une scène osée à la télé et qu’on est avec ses parents. Moi j’étais morte de rire !”
Zineb, Marrakech.
Indiscrétions dans les toilettes
“Pendant la fête du mariage de ma soeur, l’une de mes cousines a eu un problème avec son caftan. Direction les toilettes pour l’aider à trouver une solution. Enfermées dans l’une des cabines, on entend alors d’autres personnes entrer dans la pièce : “Vous avez vu la mariée ? Franchement pas terrible !”, “Et son caftan ? Horrible !”, “Le pauvre, je le plains… Il méritait tellement mieux”… On étaient choquées, les bras nous en tombaient, d’autant plus quand on a compris qu’il s’agissait de la famille du marié. Je peux vous dire qu’on a passé une mauvaise soirée… à se demander qui faisait partie de la bande des médisants.”
Selma, Tanger.
Le marié avait du style…
“Lors du mariage de ma cousine, le marié est arrivé, à la surprise générale, vêtu d’un pantalon slim noir luisant, d’un noeud papillon blanc, de bottes noires à imprimés et d’une veste cintrée à paillettes… Je ne vous raconte pas la tête des invités et surtout de la famille ! Gros fou rire en entendant le père de la mariée grogner : “J’aurais préféré qu’il vienne à poil !”.”
Tarik, Casablanca.
Troubles digestifs
“On nous a servi un plat particulièrement épicé et certains des convives n’ont pas pu résister à la tentation de se goinfrer. Résultat des courses : une queue interminable devant les toilettes quelques heures plus tard…”
Mouncef, Rabat.
Oubliée dans ma chambre
“Le jour de mon mariage est bien entendu le plus beau jour de ma vie, mais je n’en garde pas que de bons souvenirs. Etant française, je n’avais aucune idée des us et coutumes des mariages marocains. J’ai donc cédé à la demande de ma belle-mère de s’occuper de toute l’organisation. Arrivée à l’hôtel où avait lieu notre fête, on m’a conduite à ma chambre pendant que mon fiancé était dirigé vers la sienne. Les invités étaient attendus à 21 heures. J’étais habillée, maquillée et prête à l’heure… Mais personne n’est venu me chercher. Que faire ? Pas de téléphone dans ma chambre, mon portable est à plat, je n’ai aucune idée du numéro de chambre de mon mari, et je n’ai pas non plus de téléviseur sous la main… Je suis obligée d’attendre, ou plutôt de me morfondre, les bras croisés. Ils ne feront tout de même pas le mariage sans moi ! Les heures passent et il est maintenant 23h30. Je meurs de faim, de soif, je n’ai rien mangé depuis ce matin au réveil et je m’ennuie à mourir. Je fonds en larmes quand enfin, la porte s’ouvre ! C’est la negafa, qui m’engueule en plus parce que mon maquillage a coulé ! On m’emmène au rez-de chaussée dans la salle de fête bondée de convives. Je fais mine de resplendir de bonheur, mais au fond de moi, je n’en mène pas large. Plus tard, attablée aux côtés de mon mari, je lui raconte ma mésaventure et celui-ci n’en revient pas. Et pour cause, nous n’avons pas eu droit au même traitement de faveur. Monsieur s’est vu monter des plateaux de victuailles tout au long de la soirée, de la part de sachère maman, a pu regarder plusieurs films à la télé, et a même pu piquer un petit somme… Quand il a fait part de ce “petit loupé” à sa mère, elle a pris un air surpris mais pas vraiment désolé… Ce jour là, j’ai bien compris que j’étais celle qui lui prenait son fils et qu’elle avait trouvé une manière de se venger…”
Catherine, Paris.
Le marié est un tombeur
“J’étais invitée au mariage d’un couple de connaissances. L’année précédente, alors qu’ils ne se fréquentaient pas encore, le marié m’avait fait la cour pendant quelques semaines. Mais il n’était pas du tout à mon goût, et je l’ai poliment repoussé. Je savais que c’était un homme à femmes et il avait la réputation de se laisser guider par ses pulsions sexuelles, si vous voyez ce que je veux dire… Mais alors que j’assistais à son mariage, il s’est mis à m’envoyer des textos très déplacés… Il était tout simplement en train de me faire du rentre-dedans et d’après ces messages, il faut croire que cette situation l’excitait beaucoup. J’étais tellement gênée que j’ai quitté la fête. Leur mariage a tenu un an. La cause de leur divorce ? Pris la main dans le sac, avec une autre femme…”
Aïda, Mohammedia