C’est un drame. Meriem, 14 ans, a été violée et est morte suite à un avortement clandestin dans la province de Midelt, comme le dénonce le mouvement Hors-la-loi qui organise, en sa mémoire, une journée de deuil collectif, mardi 20 décembre, sur le net pour ne pas l’oublier. A travers le décès de cette adolescente, le mouvement dénonce un « système de lois injuste que nous connaissons toutes et tous, et sous lequel, nous vivons ».
Ce drame met, une nouvelle fois, en évidence le danger des avortements clandestins pratiqués dans des conditions sanitaires parfois insalubres. Aujourd’hui encore, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est passible de six mois à cinq ans de prison. Les personnes qui pratiquent l’acte sont, quant à eux, condamnables à un an jusqu’à 5 ans de prison. En 2015, le Maroc s’était engagé dans un débat sur l’assouplissement de sa législation sur ce sujet. Une commission officielle avait recommandé que l’avortement devienne autorisé dans « quelques cas de force majeure », notamment en cas de viol ou de graves malformations. Mais aucune loi n’est depuis venue entériner ces recommandations, ardemment soutenues par les défenseurs des droits des femmes.