Mercredi 27 mars, le bleu prédominait au sein du Four Seasons de Casablanca. C’est la couleur du club des femmes DRH au Maroc réuni pour célébrer sa première année d’existence. Au programme, des témoignages de DRH comme Asmaa Charraf, Asmae El Kohen, et Zakia Hajjaji, ainsi que de femme manager avec Souad Benbachir, l’expertise de la spécialiste française sur l’égalité, Corinne Hirsch, et le mot de clôture d’Ahmed Réda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). L’un des temps forts ? Le passage de Corinne Hirsch qui a notamment dévoilé les trois leviers nécessaires pour booster sa carrière, à savoir la visibilité, le mentoring et le networking. « Il faut être sous les radars pour pouvoir saisir les opportunités, développe-t-elle. Et les femmes se mettent beaucoup moins sous le feu des projecteurs que les hommes. » Et d’appuyer : « Le réseautage est important ! Il est essentiel d’avoir des réseaux de femmes comme le vôtre ».
Impulser une dynamique
Après un an d’existence, le club des femmes DRH compte être force de frappe, comme l’annonce avec force sa fondatrice Wassila Kara Ibrahimi, également gérante du cabinet Bil Consulting. « Tout au long de cette année, nous avons créé du lien entre les membres, prodigué des best-practices et trouvé notre cause commune qui est promouvoir l’égalité professionnelle et impacter l’écosystème, poursuit-elle. Vous savez, les femmes DRH sont encore invisibles dans notre pays alors qu’on les trouve dans tous les secteurs. Ce n’est pas rien ! » En d’autres termes, elles peuvent avoir de l’influence au sein de leur entreprise et devenir une sorte de moteur pour l’égalité. « Pour moi, les réseaux de femmes sont un peu comme des centres d’entraînement pour les sportifs qui s’échauffent afin d’être les meilleurs », appuie Wassila Kara Ibrahimi. Résultats : le club des femmes DRH voit grand, et c’est tant mieux ! « Nous allons ériger des pôles et pourquoi pas monter un laboratoire de l’égalité afin de présenter des études, prévient-elle. Aujourd’hui, une personne dans le public nous a invité à aller toquer à la porte de la CGEM avec sous le bras, des propositions de lois. On le prend mot et je vous promets qu’on va y aller ». La bataille a démarré.