C’est l’une des icônes du théâtre, du cinéma et de la télévision au Maroc qui vient de nous quitter. Amina Rachid est décédée, lundi 26 août, des suites d’une longue maladie. Née en 1936, elle a commencé sa carrière par le théâtre et la radio nationale au début des années 60. Et dès 1955, elle a fait son entrée dans le 7ème art avec le film « Le médecin malgré lui » du réalisateur français Henry Jacques, une production franco-maroco-égyptienne. Parmi les autres films dans lesquels elle a joué, on retient « A la recherche du mari de ma femme » de Mohamed Ben Abderrahmane Tazi (1993), « Lalla Houbi » du même réalisateur (1996), « Destin d’une femme » de Hakim Nouri (1998), « Elle est diabétique, hypertendue et refuse de crever »de Hakim Nouri (2000) et « Les Anges de Satan » d’Ahmed Boulane (2007). Pour le président du Syndicat marocain des professionnels des arts dramatiques, Messaoud Bouhcine, le décès d’Amina Rachid est une « grande perte » pour le paysage artistique national, soulignant au passage que l’actrice avait intégré le milieu cinématographique à l’époque où il était difficile pour les femmes d’y accéder. Amina Rachid comptait aussi une magnifique expérience dans la dramatique radio, la télévision et le théâtre où elle a notamment côtoyé les grands « maîtres » comme la génération des fondateurs : Taïb Seddiki et Mohamed Hassan El Joundi. Et Amina Rachid est également connue par son aisance et son envie de travailler aussi bien avec les figures emblématiques du domaine qu’avec la jeune génération.
(Avec MAP)
