« En 2017, les femmes font encore face à de la violence, de la discrimination et à des stéréotypes qui les limitent ainsi qu’aux inégalités qui les empêchent de poursuivre leurs rêves. Je suis inquiet car ma brillante fille va grandir dans un monde où, malgré tout ce qu’elle est en tant que personne, des gens ne prendront pas son avis au sérieux, simplement à cause de son genre », écrit le Premier ministre canadien Justin Trudeau dans une tribune publiée mercredi dans le magazine américain Marie-Claire. Pour ses trois enfants, une fille et deux garçons, Justin Trudeau et sa femme veillent à inculquer une éducation dénuée de cliché sexiste, renforcée par le sens de « l’empathie, la compassion, l’amour de soi et de la justice ».
Se disant inquiet pour sa fille de 8 ans qu’il ne pourra pas protéger toute sa vie, il explique que « la meilleure chose à faire est donc de l’aider à apprendre, inébranlablement, qu’elle suffit, exactement comme elle est. Qu’elle a un pouvoir immense et une valeur intrinsèque que personne ne peut jamais lui enlever. Qu’elle a une voix puissante, qu’elle peut utiliser et faire confiance ». Mais s’il faut éduquer sa fille pour qu’elle soit féministe, l’homme politique assure qu’il donne également une éducation féministe à ses feux fils.
« Je veux que mes fils échappent à la pression d’être un type masculin particulier qui est si préjudiciable aux hommes et aux gens autour d’eux. Je veux qu’ils soient à l’aise à l’idée d’être eux-mêmes, d’être féministes, qu’ils se battent pour ce qui est juste et qu’ils puissent se regarder dans les yeux avec fierté », rappelle-t-il.
« Élever nos enfants féministes, c’est reconnaître qu’ils ont tous un rôle à jouer pour construire ce monde. Élever nos enfants féministes, c’est honorer leur avenir, parce qu’ils ont la responsabilité et le pouvoir de le façonner pour le mieux », écrit-il en conclusion de son texte. La culture sexiste sera-t-elle pour autant vaincue ? Il est permis d’espérer.
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