« Dans le monde entier, les femmes doivent faire face au patriarcat, c’est la raison pour laquelle cette chanson me semble importante », a expliqué la rappeuse Mona Haydar au magazine français Les Inrocks au sujet de sa chanson « Hijabi », dont le clip a été vu plus d’un million de fois. C’était en mars dernier. Lassée d’entendre des clichés sur le voile à longueur de journée, la jeune rappeuse avait écrit cette mise au point. Diffusé sur les réseaux sociaux à l’occasion de la « Journée de la femme musulmane » aux Etats-Unis, il avait rencontré une certaines notoriété aux Etats-Unis. « Le rap, c’est le langage de l’oppressé, celui de la justice, des gens qui se battent pour leurs droits et leurs croyances », explique-t-elle aux Inrocks. En bref, un moyen d’expression qu’elle utilise « tout naturellement » pour dénoncer les clichés liés au voile, et surtout, pour revendiquer son choix : « Moi, j’ai décidé de brandir mon hijab en signe de liberté. J’utilise un instrument du patriarcat pour combattre le patriarcat ». D’après cette jeune femme qui a vu l’Amérique changer après le 11-Septembre, l’ennemi public numéro un des Américaines est désormais Donald Trump : « C’est marrant de se dire que tout le monde parle de ce pays comme de celui de la liberté quand on voit à quel point les droits des femmes s’affaiblissent », souffle-t-elle. Car « on ne peut pas parler de liberté si la moitié de la population n’est pas libre. »