Le challenge de Women in Africa est énorme, mais possible. Le continent africain ne peut se construire sans des femmes leaders. Pour encourager les entreprises internationales et panafricaines à identifier, rassembler et accompagner ces talents féminins d’aujourd’hui et de demain, le Women In Africa a vu le jour. Il est porté par l’entrepreneure française Aude de Thuin. C’est elle qui a lancé en 2005 la plate-forme mondiale Women’s Forum for the Economy and Society à Deauville en France. » Des femmes africaines se sont rapprochées de moi pour me demander de concevoir une initiative mondiale, raconte-t-elle. J’ai hésité avant de me lancer, et quand je l’ai fait, je me suis dit qu’il ne fallait pas opter pour un énième forum « . La particularité du Women in Africa ? Il regroupe des personnalités influentes du continent comme Ismaël Douiri, CEO de Attijariwafa Bank ou Fathia Bennis, PDG de Maroclear, pour le Maroc. Le Women In Africa repose ensuite sur trois piliers : le WIA Institute, un catalyseur de données, le WIA Philanthropy pour les fonds de dotation et le WIA club, une communauté de membres leaders africains et étrangers qui organise son tout premier sommet du 25 au 27 septembre à Marrakech. Un événement ouvert aux membres du WIA, où plus de 300 femmes mais aussi hommes d’Afrique et du monde entier, de tous secteurs, vont se presser pour échanger autour d’un thème : » Investir pour une meilleure gouvernance avec les femmes africaines « . Au programme : conférences, master classes et laboratoires de réflexion au cours desquels des experts se pencheront sur le pouvoir des femmes dans l’agriculture, l’énergie, l’entrepreneuriat, les finances, la nutrition et l’eau. 16 projets « innovants et performants » de jeunes femmes seront dévoilés à Marrakech. Autre originalité de cet événement : la remise d’un prix à un homme. » Nous voulons mettre en valeur ceux qui s’impliquent pour favoriser l’ « empowerment » des femmes en Afrique en attribuant ce prix africain », explique Aude de Thuin, avant de rappeler que » dans le monde, 90% des hommes ont du pouvoir au sein d’une entreprise. C’est indéniable, nous devons avancer main dans la main avec eux. «