Depuis les révélations du New York Times accusant le producteur américain Harvey Weinstein, de harcèlement sexuel et de viol, les témoignages se succèdent. Après Gwyneth Paltrow, Cara Delevingne, Angelina Jolie, les actrices françaises osent désormais parler des agressions subies de la part de ce magnat d’Hollywood à la tête du célèbre studio Miramax Film qui a notamment produit Pulp Fiction, Kill Bill, ou encore Bridget Jones. Parmi ses victimes françaises, Emma de Caunes qui confie dans le New Yorker du 10 octobre qu’elle a été agressée sexuellement en 2010 par Weinstein à Paris dans une chambre du Ritz. « J’étais pétrifiée, mais je ne voulais pas lui montrer parce que je sentais que plus je flippais, plus ça l’excitait. C’était comme un chasseur face à un animal sauvage. La peur l’excitait », se remémore-t-elle.
Alors qu’elle allait quitter la chambre, le producteur lui aurait alors lancé : « Nous n’avons rien fait ! C’est comme dans un film de Walt Disney ». Et la comédienne de lâcher : « Je sais que tout le monde – et je dis bien tout le monde — à Hollywood, est au courant de ce qui se passe (…) Il ne se cache même pas vraiment. Je veux dire, la façon dont il le fait, tant de personnes sont impliquées et voient ce qui se passe. Mais tout le monde a trop peur de dire quoi que ce soit ».
Autre témoignage : celui de Léa Seydoux. « Il a flirté et m’a regardée comme si j’étais un morceau de viande », raconte l’actrice au Guardian, avant de détailler : « Nous parlions sur le canapé quand il a soudainement sauté sur moi et a essayé de m’embrasser. J’ai dû me défendre. Il est grand, et gros, alors j’ai dû résister vigoureusement. Je suis partie, complètement dégoûtée, mais je n’ai cependant jamais eu peur de lui car je savais dès le début à qui j’avais affaire ». Et finit par pointer du doigt qu’ « il est incroyable qu’il ait pu agir comme ça pendant des décennies et garder sa carrière. C’est seulement possible parce qu’il a énormément de pouvoir. »