Le germe responsable de l’infection peut aussi se loger dans les voies nasales d’un porteur asymptomatique, susceptible d’être transmis secondairement à une tierce personne. Pour mieux se prémunir, il faut éviter l’utilisation de rasoirs trop usagés, et s’astreindre à une hygiène rigoureuse. En règle générale, un furoncle n’est pas dangereux et se suffit d’un traitement antiseptique local : application de compresses chaudes (ou bain de siège) pendant plusieurs jours, de façon à le faire mûrir et éclater ; puis, relais avec un antiseptique local et/ou une pommade antibiotique. En cas de non-percée spontanée du bouton, ce sera au médecin d’intervenir pour le trouer et évacuer le pus. A souligner, en outre, que la présence associée de fièvre et d’adénopathie implique obligatoirement de consulter, dès les premiers symptômes.
L’orgelet :
L’orgelet est la “version” oculaire du furoncle, également dû au staphylocoque et présent à la base du cil, sur le bord de la paupière supérieure ou inférieure. Il est à distinguer du chalazion, qui est une tuméfaction inflammatoire indolore, provoquée par l’obstruction de petites glandes et située dans la masse de la paupière. Les symptômes de l’orgelet se décrivent comme suit : un petit gonflement du bord de la paupière, souvent précédé d’une douleur ; une rougeur ; et parfois un écoulement de pus. Compresses humides chaudes et application d’une pommade antibiotique solutionnent généralement le problème en quelques jours. Toutefois, une fréquence de survenue élevée doit faire suspecter un diabète ou un terrain immunodéprimé. Parmi les facteurs de risque, on note la blépharite (inflammation chronique de la paupière), ainsi qu’un défaut d’hygiène rigoureuse chez les porteurs de lentilles de contact. A titre préventif, il convient aussi de s’abstenir d’échanger entre filles crayon à paupières ou mascara.
L’herpès buccal ou “bouton de fièvre” :
Petit bouquet de vésicules jaunâtres, localisé au bord d’une lèvre ou d’une narine, l’herpès buccal est dû à une primo-infection virale qui se manifeste par poussées, à l’occasion de certaines circonstances particulières : stress, choc émotionnel, fatigue générale, refroidissement ou grippe, terrain affaibli (bronchite, infection urinaire…), fièvre, règles et grossesse, premières expositions au soleil… On estime que 70 à 90 % des adultes du monde sont porteurs du virus HSV1, mais que la maladie n’apparaîtra que chez 10 % des personnes. Dans la phase d’état de l’infection, on remarque la présence de vésicules opaques au début, qui vont ensuite s’ouvrir et évoluer vers des croûtes ; ces dernières se résorbent quelques jours plus tard, sans laisser de cicatrice. Douleur, picotements, brûlure, démangeaisons sont, malgré tout, le lot des malheureux et s’accompagnent parfois de fièvre, de fatigue et de maux de tête. Le traitement consiste en l’application d’une pommade à base d’aciclovir, qui accélère la guérison sans pour autant éradiquer le virus. Une pommade antibiotique sera également prescrite en cas de surinfection des lésions. L’herpès buccal est, de fait, une maladie banale, si ce n’est son aspect récurrent et son haut degré de contagiosité. Car même hors période de crise, la salive du sujet porteur peut constituer un vecteur de la transmission du virus, lors d’un baiser par exemple. D’autre part, la présence d’un bouton de fièvre, en phase aiguë, contre-indique formellement de s’approcher des nourrissons, personnes âgées ou malades sous traitement immunosuppresseur. Prendre garde aussi à ne pas transporter par grattage (sous les ongles) le virus au niveau de l’oeil ou des parties génitales. â–