« Si le texte est choquant, la réalité qu’il décrit l’est encore plus », voici comment l’écrivaine journaliste Mounia Belafia décrit son dernier livre qui est sous forme de pièce de théâtre. Dans « La fille qui… » publié aux éditions Les Mandarines en France, on suit Aïcha, une fille qui a tout perdu, suite à un viol… Accompagnée de sa mère, elle va chercher justice auprès de la police. Mais sa jeunesse, sa beauté, son travail, son pantalon serré, son parfum haut de gamme, sa propreté,… bref, son existence en tant que femme, font d’elle la coupable. C’est un drame du corps féminin doublement violé que nous conte Mounia Belafia, journaliste à Radio Monte Carlo Doualiya et militante associative, qui a notamment reçu le Prix de la presse arabe à Dubaï (2002) et le prix Nazek Lmalaika de la nouvelle à Baghdad (2012). Parmi ses autres ouvrages, « Une poupée et un cercle » (« Doumya wa daiira » éditions Slaiki Ikhwan (2016)), la pièce de théâtre en langue arabe « Des couples et des masques » ou encore une étude intitulée : « L’image des femmes dans les médias » (2008). Mounia Belafia qui est une femme très active, porte aussi la casquette de co-présidente du conseil du genre à la Fédération internationale des journalistes et celle de vice-présidente de l’Alliance mondiale genre et médias (AMGM) créée par l’UNESCO.