La Baronne aux platines

Djette, Siham Benhsain a su persévérer dans un environnement d’hommes et devenir une référence. La night life, la foule, la pression ? Même pas peur ! Elle gère avec le punch des guerrières entre vagues, sport et beatmatching.

Allure décontractée, pantalon large, cheveux au vent. On a affaire à une “free girl” pur jus. Le genre de copine qui ne vous proposera pas de rendez-vous shopping mais un pique-nique improvisé sur la plage juste après une intense séance de boxe. Ne cherchez pas non plus de posage tranquille autour d’un Kusmi detox, ce n’est pas trop sa tasse de thé. En revanche, Siham Benhsain vous écoutera parler de vous avec intérêt parce que c’est aussi son métier. Elle est psychologue de formation ! Après ses études et un début de carrière prometteur, elle décide d’apprendre à mixer aux côtés d’un ami DJ. Elle a l’oreille musicale, alors ça va très vite. House, électro, funk, rock, tout y passe pour son propre plaisir. Siham est à mille lieux d’imaginer qu’elle se produira un jour devant un public.

On est en 2008, de passage à Barcelone, elle se retrouve dans un hôtel pour assister à une soirée et fait sur place la connaissance du DJ à qui elle confie sa passion pour les platines. Ni une, ni deux, il lui présente le responsable évènementiel de l’endroit qui finit par la booker peu de temps après. Ça le fait, les gens en redemandent et les organisateurs aussi.

Une Djette est née

D’autres lieux branchés de la ville suivront. On aime sa musique et sa manière d’enchaîner les morceaux. à l’époque, elle n’a pas encore de pseudo. “C’est venu bien après. J’avais un ami qui me parlait souvent d’un bar en Italie où il adorait aller, la Baronne. Je trouvais ça très joli alors je l’ai adopté quand il a fallu choisir un nom.” Elle fut bien inspirée, aristocratie et festivités ont toujours fait bon ménage…

Après Barcelone, Casablanca, Marrakech, Oslo, elle fait même la première partie du Label Exploited lors du Sonar Festival en 2012. C’est plus un hobby qu’un gagne-pain. D’ailleurs elle ne le cache pas, à moins d’être une star internationale, on ne peut pas en vivre : les cachets ne sont pas énormes alors autant le faire pour le fun.

Le plus dur dans ce milieu ? “L’attitude dénigrante de certaines personnes. J’en ai soupé ici des ‘elle a été sélectionnée parce que c’est une femme’. Ridicule, quand on vous engage, on le fait pour vos compétences, pas pour vos mirettes.” C’est dit avec le sourire de quelqu’un qui ne se laisse pas démonter facilement. D’ailleurs, elle envisage même de se tourner vers la production. Mais chaque chose en son temps.

Pour le moment, un autre projet lui tient à cœur, rien à voir avec les décibels celui-là. “Je fais de la photo et nous nous apprêtons à exposer, mon collaborateur et moi. Notre travail tourne autour des jeunes, de leurs codes vestimentaires et de tout ce qu’ils essaient d’exprimer à travers eux.” Une approche artistique sur fond de psychologie. La Baronne joue à combiner ses passions pour ne pas avoir à choisir entre elles. Fine mouche avec ça…

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