La Art Week Casablanca, l’initiative qui porte l’art contemporain (Interview)

L’évolution de l’art contemporain, la nouvelle génération d’artistes, tout y est à La Art Week Casablanca qui signe sa deuxième édition du 4 au 8 avril. Ce rendez-vous culturel regroupe les œuvres de 70 artistes, marocains et étrangers, qu’il est possible de découvrir lors d’un parcours expographique : de l’hôtel Casablanca où sont accrochés sur les murs des œuvres majeures des galeries casablancaises, en passant par la Galerie Venise Cadre où l’on découvre les oeuvres d’artistes de renommés internationales comme Roberta Gigante et Cecile Bart (Programme Curatorial Link), jusqu’à la Galerie de l’Immobilier Prestigia avec la nouvelle scène artistique marocaine notamment Jihad Eliassa ou Sanae Arraquas (Programme Mastermind). Interview avec Mehdi Hadj Khalifa, président de la Art Week de Casablanca.

 

Comment l’art contemporain s’est développé depuis la création des premières galeries d’art dédiées à ce concept à Casablanca en 2007 ?
Difficilement. Il y a une certaine émulation qui s’est créée. Les artistes restent fidèles à cette dynamique et veulent fabriquer quelque chose, mais le marché reste néanmoins compliqué.

Peut-on donc dire que Casablanca est encore loin de se distinguer dans ce domaine ?
Casablanca a toutes les prédispositions pour l’être. Mais pour cela, il faut que les institutionnels et les grandes entreprises jouent le jeu. Il faut aussi un projet de défiscalisation et lancer un process suffisant utile et moteur pour créer cette dynamique-là.

Donc d’après vous, le secteur privé et les institutions n’y croient pas ?
Je pense plutôt qu’ils ne comprennent pas complètement le comportement de la création au Maroc, parce qu’ici, on ne choisit pas des personnes suffisamment connaisseurs et hyper spécialisées dans ce domaine. Je vais vous donner un exemple : les fondations. Elles mélangent utilisation de contenus et soutien aux initiatives. Aujourd’hui, nous avons besoin que les fondations financement les initiatives qui sont nombreuses au lieu d’essayer de court-circuiter ce marché !

Dans 10 ans, comment voyez-vous l’art contemporain au Maroc ?
Je reste optimiste, mais il faut beaucoup travailler pour que l’art contemporain soit vraiment mis à sa juste valeur. Les artistes et les professionnels de l’art sont là et font des travaux formidables ! Une exposition comme celle présentée à la Galerie Venise Cadre a demandé six mois de travail par une commissaire internationale et la venue d’artistes qui créent des projets, sans parler des financements parfois sur fond propre pour arriver à sortir une belle exposition. Tout est possible, mais pour cela, il faut le vouloir.

 

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