Kenza Hamoumi : la nature fleurit toujours dans ses œuvres

Le public casablancais avait découvert les œuvres de Kenza Hamoumi au début de cette année. Depuis, la jeune artiste a bien fait du chemin, et son œuvre, plus affirmée, plus féminine et carrément militante révèle les nouvelles voies empruntées par l’artiste.

Ma première exposition à Casablanca m’a permis d’être confrontée au regard des critiques d’art et du public, et de faire évoluer mon travail”, explique Kenza Hamoumi. À cette occasion, on s’en rappelle, la jeune artiste avait présenté une rétrospective de ses œuvres et des univers qui l’habitent. “Je travaille sur le concept de l’écologie. C’est une cause qui me tient à cœur. Ce changement climatique m’affecte et me blesse profondément. Mon approche picturale est cohérente avec ma manière d’aborder la toile. Je travaille donc avec des pigments naturels, et je fabrique moi-même mes peintures… ”
Et tout en continuant à travailler sur des thèmes chers à son cœur, comme la nature et les plantes, Kenza développe une profonde connexion avec son environnement, et avec des causes, comme l’écologie ou encore l’éco-féminisme.
La cause féministe et féministe s’est imposée à l’artiste suite à un événement traumatisant qu’elle a subi personnellement. Depuis, Kenza est engagée à 100% pour défendre la cause des femmes, et a participé à Paris à des évènements comme la manifestation féministe contre la nomination de Polanski aux César ou encore à la Journée internationale de la femme aux côtés des mouvements #Metoo et #balancetonporc. Kenza Hamoumi est intarissable lorsqu’elle parle de son engagement et de sa volonté de contribuer à faire bouger les lignes, à changer les mentalités et à œuvrer pour un monde meilleur pour les femmes. L’artiste a gagné en maturité depuis sa première exposition, et actuellement, elle livre l’image d’une artiste peintre qui s’assume et assume ses engagements et son approche picturale. “Je sens que j’ai un rôle et une responsabilité. À travers mon travail, je continuerai à défendre des causes mondiales, et à me battre pour l’égalité homme-femme, et pour la liberté des femmes…”


La jeune artiste issue du prestigieux Paris College of Art prépare actuellement sa candidature à des résidences artistiques, comme le jardin rouge à Marrakech. C’est d’ailleurs pour ce projet qu’elle a réalisé au cours de la deuxième semaine du mois de mars un shooting photos qui rejoint sa démarche artistique. “Ces photos faites par Hamza Rouchdi ont été prises dans un espace architectural traditionnel (dar Dada à Casablanca), et je suis vêtue de façon moderne. Tout cela reflète mes origines et mon identité marocaine. Les photos réalisées représentent ma pratique en tant qu’artiste et en tant que femme. Ma posture est également déterminée… Les fleurs et les symboles y sont  omniprésentes car c’est la signature de ma pratique picturale”, précise Kenza.
La nature continue à habiter les œuvres de Kenza Hamoumi, et elle reflète ses états d’âme et son émotion dans ses toiles. “Je lis beaucoup, notamment Rimbaud et les Contemplations de Victor Hugo, et cela m’inspire également…” Le sujet de prédilection de Kenza demeure la fleur qu’elle affectionne particulièrement, et collectionne pour pousser encore plus loin ses recherches.

Kenza Hamoumi a des projets pleins la tête. Une grande exposition à Paris pour clôturer sa formation académique, puis en décembre 2020 le projet la résidence artistique au Jardin rouge à Marrakech. L’artiste qui a une formation d’architecte paysagère compte également faire un master à Londres en septembre 2021 tout en donnant des cours à l’université. Kenza Hamouni bouillonne d’idées et compte bien participer activement à la vie culturelle et artistique de son pays, mais aussi à un niveau plus large.

 

 

 

 

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