Je rajeunis grâce à mes gosses !

S'offrir une cure de jouvence au contact de sa progéniture, c'est possible ! Car de ses enfants, on apprend sans cesse : sur la mode, la musique, les loisirs, les nouvelles technologies, le langage et les codes contemporains... "J'aime, je pique" est donc la dernière "lift" reconversion réussie d'une "mother" branchée. Qui n'a pas non plus oublié d'y injecter insouciance et dynamisme, propres aux "teenagers" !

Com’ : je deviens une pro du clic et des réseaux sociaux

Avant, dans mon ancienne vision d’adulte conformiste :

En gros, dans la journée, je communiquais avec mon boss, mon mec ou la caissière d’Acima.  J’affichais le profil d’une technophobe pas douée qui n’avait connu qu’une seule souris dans sa vie : Jerry, la copine de Tom ! Retirée socialement, dans les filets d’un quotidien prenant, je ne pouvais, en outre, que constater le vieillissement accéléré de mes connaissances, en les revoyant, à l’occasion.

Maintenant, mise au parfum par mes petits diables :

Je me suis muée en araignée active de la Toile, possède une puce 3G et les doigts tactiles qui vont avec. Briefée par mes techniciens en culottes courtes, j’ai appris à ouvrir concomitamment des tas d’applications et à jouer à “Second Life”, “Dofus” et même “Stardoll”. Sur Facebook, je renouvelle mes amis virtuels, comme ma garde-robe. En minette excitée, je “like” toutes les photos et vidéos sympas et laisse une trace sur le “wall” (mur) de mes potes, en leur distillant des “com’” (commentaires). Vive alors le tberguig et l’infidélité light 2.O ! Inscrite sur libé.fr pour avoir des nouvelles de DSK et de Nafissatou, au feu rouge, je me cultive aussi en temps réel et me “skype” le soir avec ma soeur qui est aux States… En n’oubliant pas de pianoter sur le site mydeal.ma, pour booker la bonne affaire de la semaine (dixit mon petit Mamoun qui a réussi à obtenir des cours d’anglais à moitié prix).

Look : je change de style “à l’insu de mon plein gré”

Avant, dans mon ancienne vision d’adulte conformiste :

J’allais dans les boutiques de “dadames”, où une vendeuse “profileuse” sachant humer ma  quarantaine respectable, me tendait le pantalon à pinces et la chemise en soie, accessoires  indispensables d’un placard bon chic bon genre. Un carré sage et des ballerines aux pieds venaient compléter l’uniforme de la parfaite working girl qui se contentait de ses grands classiques  indémodables, pas très friande de nouvelles tendances.

Maintenant, initiée par ma petite Rita qui découvre sa féminité :

Ma fille sort souvent des cabines d’essayage dans des jeans troués, l’allure youpee hippy hype ! Et à force d’entendre sa sempiternelle rengaine : “Môman, tu fais trop vieille par rapport à la mère de Kenza”, j’ai sauté le pas. Un petit gilet noir sur un tee-shirt manches longues, un jean slim, une frange brouillonne et un balayage chez le coiffeur ; et hop, j’ai gagné dix ans, sans anti-rides ! Après avoir supprimé de mon lexique tout racisme shopping établi sur le jeunisme, je m’engonce dans les mêmes petits tops et blouses cintrées que ma mini-conseillère en stylisme. J’ose les couleurs flamboyantes et les associations improbables. Dernier coup de coeur en date : un gloss flashy orangé et des shoes plateformes !

Langage : je parle “l’ado” de temps en temps

Avant, dans mon ancienne vision d’adulte conformiste :

J’étais tellement “old school” que je pensais qu’écrire un texto du type : “C qd kon svoi ? 2m1 ?”, vous virait illico de la dictée de Bernard Pivot, pour cause de niveau scolaire de maternelle. J’ouvrais des grands yeux ébahis, quand Mehdi m’annonçait qu’il surkiffait grave Puerto Banus et que c’était un pur plan de vacances ouf ! Et mon cher rejeton ne manquait pas de me trouver relou quand je décrétais une minute de silence, à la mémoire du défunt petit Bescherelle de mon enfance…

Maintenant, prompte à me transformer en polyglotte in the fly :

Je me suis découverte une passion pour le verlan, les abréviations, les anglicismes et les superlatifs qui expriment le contentement et les émotions hypertrophiques : clair que je flippais ma race d’avoir trop la dalle pendant le Ramadan ; mais une fois le blème du réveil pour le shour résolu, no soussaille ! Du reste, mon vocabulaire fleuri fait mieux passer mes messages avec les gosses (“Tu arrêtes de tèje ta soeur ou on va s’arracher vite fait du bowling !”) et mon mec se tape des gros fous rires, dès lors que je le presse un peu, à ma manière : “M’enfin, t’accouches, oui ou flûte ?”. Seul hic actuel : tourner sept fois ma “tong” dans la bouche, pour ne pas risquer de lâcher à mon patron un : “Mais vous êtes vraiment déglingué de m’accabler de taf à ce point !”

Loisirs et hobbies : je m’éclate comme une gosse

Avant, dans mon ancienne vision d’adulte conformiste :

Inscrite dans un club de gym sélect où je n’ai jamais mis les pieds, mon seul sport consistait à faire le pied de grue par 40° de chaleur, devant le cours de danse de Rita, trois fois par semaine. Suante, nulle en danse, énervée, avec des varices naissantes, je fus longtemps une mère sacrificielle maso qui faisait passer le bonheur de ses enfants égoïstes, avant le sien. Incapable de me mettre au dos crawlé dans une piscine couverte ou de grimper ne serait-ce que sur un poney ; l’incapacité  provisoire d’activité était définitive !

Maintenant, avec mes petits lièvres qui ouvrent la course :

Je ne suis plus en retard d’un Harry Potter ou d’une descente en kayak. Oui, on a l’âge mental qu’on mérite et je fréquente dorénavant le même cours de peinture sur soie que Rita, histoire de refaire ensemble la déco de notre maison de plage. En bomba latina remuante, j’entraîne également Mehdi, son frère, dans des salsa-parties effrénées. Résultat des courses : une silhouette allégée ; des infidélités à mon programme immuable télé et bouquin avant de dormir ; une sortie sans faute du triptyque infernal boulot-auto-dodo ; un rattrapage express des carences de ma propre enfance en terme de loisirs innovants…

Way of life : je fais dans la simplicité et l’absence de prise de tête

Avant, dans mon ancienne vision d’adulte conformiste :

Lorsque j’invitais les Trucmuche, je mettais les petits plats dans les grands, en confectionnant salades exotiques et rôti, pour leur en mettre plein la vue. Ensuite, on devisait de choses et d’autres en prenant le thé, ambiance très collet monté sur de la musique lounge. Pour aller au boulot, je perdais une heure dans les bouchons, puis à tourner pour parquer mon énorme monospace, champignon incongru des temps modernes. Bienvenue au royaume du stress et de la complication !

Maintenant, contaminée par leur insouciance et leur dynamisme :

Je pose chips et hamburgers maison sur la table et on improvise des soirées avec les carnivores de passage de 7 à 77 ans, qui n’ont aucun problème à se trémousser sur le dernier happening de Lady Gaga. Je télécharge gratuitement tous les tubes des concerts de Mawazine sur deezer.com et say no no no, comme ma nouvelle et défunte idole Amy Whinehouse, à toute notion de hchouma qui pourrit les rapports humains. Je pique sans complexe la Vespa de Mehdi pour me glisser entre les automobilistes excédés qui n’avancent pas. Je m’amuse tout comme lui de petits riens, et trouve tout cool à partir du moment où c’est nouveau (trop drôle de finir au camping parce qu’on s’y est pris trop tard pour la réservation d’hôtel à Barcelone !)

Savoir : je retourne sur les bancs de l’école

Avant, dans mon ancienne vision d’adulte conformiste :

Histoire-géo, maths, sciences naturelles etc., ou ces matières rébarbatives qui m’avaient rendue chèvre il y a vingt ans, il aurait fallu encore se les farcir au moment des devoirs des petits monstres ! “Hum… Non merci, j’ai déjà donné… Allez voir papa, il s’y connaît mieux en mécanique des fluides… Bon, si vous ne pigez rien, on va recourir au(x) prof(s) particulier(s)…”.

Sous entendu, j’avais déjà assez à faire en bossant sans qu’on ne m’oblige à reprendre des études forcées.

Maintenant, je me recycle à vitesse grand V :

En préparant le dossier sur le marketing vert avec Rita, je fais maintenant la distinction entre un produit bio et celui qui respecte l’environnement. Je comprends  mieux la crise des subprimes depuis que j’ai révisé sa leçon d’économie avec Mehdi. Je suis devenue incollable sur les différentes formes empruntées par le virus H1N1. Mon petit motif de fierté secret ? Je brille désormais de mille feux dans les conversations de salon ! â– 

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