Iman Oubou, la Marocaine qui a conquis New York

Il y a quelques semaines, nous avons fait la connaissance d’Iman Oubou, la jeune Marocaine qui a décroché le titre tant convoité de Miss New York.

Originaire de la région d’Agadir, où elle a vécu la majeure partie de sa vie, cette reine de beauté possède bien des qualités hormis sa plastique parfaite.

Qui est Iman Oubou ?

Imane oubou : Je suis Maroco-américaine et fière de l’être, et je vis actuellement à New York. Ma famille a quitté Agadir pour le Colorado en 2006 alors que j’étais âgée d’environ 15 ans.

Hormis les concours de beauté auxquels je participe, je détiens un baccalauréat en biochimie et biologie moléculaire et une maîtrise en génie biomédical. J’ai travaillé pendant deux ans en tant que chercheuse sur la question du cancer, et aujourd’hui, je suis experte en communication scientifique. Je suis également très impliquée dans des missions médicales à travers le monde. J’ai notamment accompagné le groupe humanitaire “Mission To Heal” au Sud Soudan, au Nigeria et en Équateur. J’ai également organisé, en avril 2014, une mission dans mon pays natal, le Maroc où nous avons travaillé avec des hôpitaux de la région du Souss.

Pourquoi avez-vous choisi de quitter le Colorado pour vivre à New York ?

New York, c’est tout un monde ! J’ai découvert cette ville en m’y rendant pour des voyages d’affaires. Petit à petit, j’ai succombé à son charme et j’ai décidé un jour de quitter Denver, où je vivais, pour aller à la rencontre de nouvelles opportunités à New York. C’est le meilleur endroit qui soit pour faire des rencontres professionnelles et bâtir une carrière d’entrepreneur.

Comment avez-vous fait vos premiers pas dans le monde des concours de beauté ? 

Après avoir achevé mes études supérieures, je suis partie en Allemagne. C’est à cette époque que j’ai été invitée à plusieurs reprises à participer au concours Miss Colorado. À cette période, je ne connaissais pas cet univers et j’ai préféré décliner les invitations. Mais ma mère a insisté et m’a encouragée à sauter le pas. Après tout, toute expérience est bonne à vivre ! C’est donc grâce à elle, et à son soutien tout au long de cette aventure, que j’ai fait mes premiers pas dans le monde des concours de beauté.

Etait-ce plus difficile pour vous, vu vos origines marocaines ?

Je ne pense pas que mes origines marocaines m’aient facilité, ou a contrario compliqué la tâche, mais il est certain que mon identité multiculturelle et le fait que je sois polyglotte ont pesé dans la balance et m’ont permis de me démarquer. Ceci dit, nous étions quelques-unes à venir d’horizons différents.

Comment expliquez-vous que les juges aient succombé à votre beauté orientale ?

Je crois que mon travail dans des organismes humanitaires et mon engagement pour l’émancipation de la femme m’ont énormément aidé à l’obtention de ces deux titres.

Mais on m’a souvent dit que je ressemblais à “Amal Alamuddin Clooney” (rires)… Ce qui est un honneur pour moi (Elle est devenue mon idole dernièrement !). Mais à mon sens, la beauté extérieure est subjective et je ne pense pas que les membres du jury aient une préférence en particulier. On ne peut pas parler non plus de beauté occidentale vs orientale quand il est surtout question de vos aspirations et de votre passion.

Quelle relation entretenez-vous avec le Maroc ? 

J’ai grandi au Maroc, et toute ma famille y est encore. Je suis donc toujours en contact avec mon pays d’origine. J’essaie d’y retourner aussi souvent que possible, mais avec mon emploi du temps chargé, je ne peux y aller qu’une fois par an (avec un peu de chance !). Et je suis fière d’avoir pu y organiser cette mission médicale, dans la région du Souss en avril 2014, qui a été un grand succès.

D’après vous, que pensent les Américains du Maroc et de la femme marocaine ?

D’après mon expérience, que des choses positives, même si je dois admettre que tous les Américains ne sont pas familiers de notre pays. Même si le Maroc s’est fait remarquer au cours de ces dernières années, j’ai toujours droit à des questions du genre “Où est-ce qu’il se trouve ?” ou “Est-ce qu’il n’y a que des dunes et des chameaux partout ?” (Rires)!

Quant à la femme marocaine, elle est ici considérée comme l’une des plus belles et plus exotiques femmes au monde.

Vous tenez aussi un blog de mode…

Il va de soi que je suis une fashionista. Quand j’ai été élue Miss Colorado, on me posait toujours des questions sur mes tenues, à chacune de mes apparitions. J’ai donc décidé de créer un blog grâce auquel je peux partager mon style avec le monde entier et donner des conseils de mode.

Comment décririez-vous votre style vestimentaire ?

Mon style est chic, moderne et reflète mon côté “girl power” , mais toujours avec une touche de fun. Dernièrement, j’ai remarqué que plusieurs marques s’inspiraient du caftan marocain, mais je ne me suis pas encore essayée à ce style.

Que pensez-vous du caftan marocain ?

Je suis de près la mode marocaine et les défilés Caftan depuis des années. Je suis amoureuse de cet habit mais sans verser dans le conservatisme car j’aime aussi le fait que des créateurs s’essayent à moderniser le caftan. D’ailleurs, je pense le promouvoir sur les tapis rouges de Hollywood. Je suis sûre que ce n’est qu’une question de temps avant que les célébrités n’en soient obsédées. 

Quel est votre rituel beauté ?

Je suis une vraie Marocaine, donc je ne jure que par l’huile d’argan. Chaque soir, je me lave le visage et je nettoie en profondeur mes pores avant d’hydrater ma peau avec de l’huile d’argan, puis de l’huile à base de figues de Barbarie. Je suis très pointilleuse avec les huiles que j’utilise et je m’assure toujours de leur pureté. J’essaye de ne jamais utiliser de produits synthétiques, surtout sur mon visage, car ils peuvent être nocifs pour la peau.

Quels sont vos projets futurs ?

Je lance une gamme de soins pour la peau en collaboration avec une marque marocaine basée aux Etats-Unis, dont le lancement officiel est prévu pour bientôt.

Mes projets incluent aussi le lancement imminent de mon podcast intitulé “Entrepreneurs En Vogue”, que j’espère adapter un jour en talk-show à la télévision. J’inviterais alors sur mon plateau les femmes d’affaires les plus influentes au monde. Je souhaite aussi agrandir ma ligne de soins pour la peau et faire rayonner ma marque à l’échelle mondiale. Je vais aussi continuer à travailler sur mon blog de mode en partageant l’évolution de mon style avec mes fans. Et enfin, je voudrais effectuer d’autres missions médicales à travers le monde et, surtout au Maroc, où je travaille sur un concept d’unité chirurgicale mobile.

Quelles sont vos ambitions féministes ?

J’espère militer davantage pour l’émancipation de la femme à travers le monde, mais cette fois en tant que Miss États-Unis. 

Je voudrais créer une communauté pour nous les femmes, dont le but serait de se soutenir et s’entraider. Nous sommes nées dans une société qui apprend aux jeunes filles à percevoir leur corps comme un outil, et qui leur fait croire que l’apparence physique est leur meilleur atout. C’est précisément ce que je souhaite changer en encourageant les jeunes femmes à réfléchir comme des entrepreneurs et à leur démontrer qu‘elles peuvent, elles aussi, être des leaders, des créatrices et des mentors. 

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