Me conseillez-vous de porter plainte ? Si oui, que risque-t-il ? Fatima, 34 ans, Casablanca
Le harcèlement sexuel est incriminé par la loi (article 503-1 du Code pénal) et puni de “l’emprisonnement d’un an à deux ans et d’une amende de cinq mille à cinquante mille dirhams”. Mais le législateur limite l’infraction à celui qui, “abusant de l’autorité que lui confère ses fonctions, harcèle autrui en usant d’ordres, de menaces, de contraintes ou de tout autre moyen, dans le but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle”. Par conséquent, le harcèlement sexuel dans la rue échappe à cette sanction.
Toutefois, le comportement du dragueur notoire n’échappe pas à toute sanction. Dans cette hypothèse, son comportement peut être qualifié de racolage ou d’incitation à la débauche prévus par l’article 502 du Code pénal qui sanctionne d’ “emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de vingt mille à deux cent mille dirhams, quiconque, par gestes, paroles, écrits ou par tout autre moyen procède publiquement au racolage de personnes de l’un ou de l’autre sexe en vue de les inciter à la débauche.”
Généralement, les difficultés que rencontre la victime de harcèlement dans la rue sont l’identification du coupable et la preuve de ses actes. Or, dans votre cas, celui-ci est connu et vous pouvez apporter la preuve de son comportement grâce à des témoins.