Le cinquième long métrage de Hicham Lasri « Headbang Lullaby » a été projeté en avant-première au cinéma Rif à Casablanca, avant sa sortie nationale prévue ce mercredi 6 décembre. Un film très attendu au Maroc puisqu’il a déjà rayonné à l’international. Il a reçu un très bon accueil dans les salles de Berlin, Carthage, Marseille, Rotterdam, Montréal, Amman, Londres ou encore de Beyrouth, et il a été sélectionné par plusieurs festivals à l’étrangers notamment à la Berlinale. Au Maroc, il a décroché quatre prix dont celui du jury lors du Festival international du film de Tanger 2017. Le petit dernier du réalisateur marocain a, en effet, tout pour plaire.
D’abord, un casting prestigieux avec, comme acteurs à l’affiche, Latifa Ahrare, Benaissa Jirari ou encore Aziz Hatab pour ne citer qu’eux. Ensuite, un pitch « touchant ». Car « Headbang Lullaby » est tout bonnement une aventure humaine, une quête sensorielle. L’histoire ? Casablanca, 11 juin 1986, jour de la coupe du Monde. Daoud est un flic obligé de passer une journée sur un pont dans une zone perdue pour protéger le passage hypothétique du cortège Royal. Prisonnier de ce pont, il va se transformer au contact des habitants des deux villages des deux côtés du pont ; il apprendra la maturité d’un enfant de cinq ans, le courage d’une mère faible et esseulée, la vie d’un moqadem en mal d’amour, l’humilité par un chef de police facétieux… Après la projection du film soutenu par le CCM et de nombreux partenaires internationaux comme l’Aide aux Cinémas du Monde du CNC, l’OIF, AFAC ou Doha Film Institut, un débat a été lancé le 4 décembre autour du « Cinéma et conscience politique » en présence de Hicham Lasri et Nabila Mounib, secrétaire général du Parti Socialiste Unifié (PSU). Tous deux ont interagi avec le public sur le devoir de mémoire, de l’art et du cinéma en tant que point de vue sur l’histoire et ses conséquences, de la nécessité d’une transmission identitaire par le cinéma.