« Je suis fatiguée, je n’en peux plus », a lancé Hajja Hamdaouia aux nombreux journalistes conviés à cette conférence au cours de laquelle elle a annoncé mettre un terme à sa longue carrière. « J’ai décidé de quitter la scène », a annoncé la diva de l’Aïta, précisant qu’elle léguait la totalité de son patrimoine et ses chansons à Xena Aouita qu’elle connaît depuis toujours. « Mon patrimoine est ainsi entre les bonnes mains d’une jeune qui a, à peine 20 ans, et qui m’aime depuis son très jeune âge. J’ai donc décidé de lui offrir mes chansons pour être mon successeur. Elle peut d’ailleurs interpréter mes chansons en anglais ou toute autre langue ». Xena s’est pour sa part dite honorée par cette incroyable offre. « J’ai une grande responsabilité pour faire évoluer ses chansons et les réarranger tout en les tournant en vidéoclips. J’ai également d’autres idées qui seront des projets pour ses œuvres afin de leur donner une notoriété mondiale », a-t-elle expliqué. Haja Hamdaouia a d’ailleurs déjà réalisé un duo avec Xena. La chanson comprend des passages interprétés en darija par Haja Hamdaouia et en anglais par Xena.
Pour rappel, Hajja Hamdaouia a créé son orchestre en 1959, un orchestre où saxophone, orgue, guitare, violon et tambourin cohabitent joyeusement. Avec des paroles percutantes qui dénoncent, la chanteuse exprime sa féminité et parle de sexe et d’amour ouvertement. « Daba Yji », « Jiti majiti », « Dada ou hiyani », « Mal hbibi’liya » ou encore « Hna mada bina » assoient sa renommée et sa notoriété dans les années 60-70. Depuis, la diva de la chanson chaâbi a connu des hauts et des bas, mais sa voix authentique perdure. Sa dernière sortie a eu lieu en 2018 lors de la 15ème édition des Andalousies Atlantiques. Les spectateurs gardent encore un souvenir ébloui de sa prestation aux côtés de Raymonde El Bidaouia.