Le 15ème édition du Festival des Andalousies Atlantiques revisite les partitions les plus emblématiques du répertoire judéo-arabe. C’est cette histoire que l’Association Essaouira-Mogador a choisi de raconter au fil des traditions musicales du judaïsme du Tafilalet et des pièces les plus symboliques du Melhoun, du Chgouri ou du Matrouz judéo-arabe. Une histoire emblématique du vivre-ensemble en terre d’Islam. Une histoire qui ne veut pas être celle de la nostalgie le temps d’un concert mais, une histoire qu’Essaouira a choisi d’écrire au futur, un futur incarné depuis 15 ans par ce Festival comme aiment à le répéter les organisateurs. En portant haut les couleurs de la diversité culturelle, Essaouira donne ainsi une nouvelle jeunesse à son histoire enracinée dans une mémoire judéo-musulmane, nourrie au fil des siècles par la proximité et l’échange.
Une édition exceptionnelle
Au programme : 12 concerts dont celui réunissant sur la même scène Raymonde El Bedaouia et Hajja El Hamdaouia, accompagnées par le Maestro Ahmed Cherkani à la tête de son orchestre. Ces deux icônes de la scène marocaine n’ont jamais chanté ensemble ! A l’affiche également, Hayat Boukhriss qui invitera à ses côtés Rym Hakiki venue d’Alger et la Tunisienne Syrine Benmoussa. A l’espace « Monde » de Dar Souiri, le public revivra le legs de deux des plus grands poètes andalous, Ibn Arabi et Ibn Gabirol via le concert à deux voix, celle de Said Belcadi, maître du Madih et du Samaa au Maroc et celle de Curro Pinana, l’héritier du canteminero en Espagne. Du côté de la Place El Menzeh, un autre concert grandiose avec près d’une centaine de musiciens et chanteurs dirigés par Anass El Attar à la tête de l’orchestre Mohamed El Brihi. Avec son Rbab du XVIIIème siècle, Anass El Attar et ses musiciens accueilleront l’imposante chorale des « Mélomanes de la Musique Andalouse » qui sera rejointe par le Mounchid Ahmed Marbouh, les Cantors Benjamin Bouzaglo et Hay Korkos ainsi que la diva du Melhoun Sanaa Marahati. Cette année également, une quarantaine de maîtres du Madih et du Samaa rendront hommage à Abdelmajid Souiri, fils de la cité et grand artiste qui nous a quittés le 2 avril dernier. Et lors du dernier jour des festivités, le film de Hanna Assouline « Les Guerrières de la Paix » sera pour la première fois projetée au Maroc suivie d’un débat.
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(Avec MAP)