Fatim-Zahra Biaz, connecting people

Elle nous reçoit sur son lieu de travail. Un bureau paisible mais studieux, où une dizaine de personnes travaillent. Il y a un peu plus d’un an, Fatim-Zahra Biaz a lancé “New Work Lab”...

Elle nous reçoit sur son lieu de travail. Un bureau paisible mais studieux, où une dizaine de personnes travaillent. Il y a un peu plus d’un an, Fatim-Zahra Biaz a lancé “New Work Lab”, un espace qui accueille de jeunes entrepreneurs dans une ambiance conviviale afin de les encourager à se développer. Elle axe ainsi son approche sur  le coworking, une tendance peu répandue au Maroc mais qui a fait ses preuves dans d’autres pays.

“L’idée est de créer un environnement professionnel qui fournisse un certain nombre d’outils pour permettre aux travailleurs indépendants de se développer. Au lieu de travailler à partir de leur domicile ou d’une terrasse de café, les entrepreneurs ou les prestataires free-lance peuvent travailler dans cet espace entièrement aménagé. On peut y organiser des réunions ou même recevoir, pour des rendez-vous professionnels. Mais c’est surtout le moyen d’élargir son réseau, d’échanger des idées et de trouver, qui sait, son premier client, son premier partenaire, son premier fournisseur ou même de recruter un stagiaire”, explique Fatim-Zahra Biaz. Pour 2.500 DH par mois, 120 DH la journée ou 70 DH la demi-journée, “New Work Lab” offre des bureaux tout équipés. Mais ce concept se veut aussi être un tremplin pour les jeunes talents. “Nous organisons très régulièrement des événements lors desquels on invite des jeunes porteurs de projets ou des personnes qui souhaitent entreprendre, afin de créer une véritable dynamique autour de l’entrepreneuriat, mais aussi dans le but de lever des fonds pour des entreprises en quête de financement. Nous avons récemment mis en place le programme “Pitch Lab”, en partenariat avec Inwi.

Ce projet nous permet de mettre en avant, chaque mois, les start-up de cinq jeunes entrepreneurs. Le public vote pour sa préférée et l’heureux élu y gagne une mise en relation avec des investisseurs, et parfois même la signature de contrats”, nous confie Fatim-Zahra, qui déplore la faible représentativité de la gent féminine. “Je regrette cependant le manque d’engagement de la part des femmes. Chaque mois, j’ai du mal à trouver au moins une entrepreneuse pour participer au “Pitch Lab”. D’ailleurs, pour contribuer au développement de l’entrepreneuriat féminin, nous comptons lancer très prochainement des groupes de réflexion sur le sujet. “Girls In tech Casablanca”, un réseau de femmes entrepreneurs travaillant dans le domaine de la technologie en fait partie”, précise-t-elle.

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