Études supérieures : cap sur l’étranger !

Ça y est ! Son bac en poche, la prunelle de vos yeux s’envole du nid pour aller étudier sous d’autres cieux. Et sa vie, tout comme la vôtre, s’en trouve complètement chamboulée ! Appréhension de cet inconnu un peu effrayant, préparatifs pour ce voyage longue durée, modalités pratiques…

Entre excitation et crainte…

“Depuis toujours, ma fille a exprimé son désir de s’installer en France pour y poursuivre ses études supérieures. Si son père et moi n’y avons pas opposé de veto, nous nous sommes quand même beaucoup pris la tête en raison des difficultés d’une telle entreprise. D’ailleurs, l’été précédant son départ, elle-même n’en menait pas large”, indique Nadia. Des propos qui résument les sentiments contrastés que ressentent enfants et parents à l’occasion de ce moment particulier. Si l’ado affiche ses velléités d’indépendance, surexcité à la perspective de cet ailleurs attirant, il n’en est pas pour autant très rassuré. En effet, le trauma de la séparation couplé à l’abandon d’une vie confortable, riche de l’affection de ses proches, viennent jeter une ombre au tableau idyllique. Côté parents, on fait comme on peut pour composer et ne pas montrer son propre stress. Asma témoigne: “Au fond de moi, j’étais chagrinée même si je jouais à la mère enthousiaste. Mais mon fils n’était pas dupe et je sentais qu’il culpabilisait en sourdine. C’est son père qui a sauvé la mise en nous prenant entre quatre yeux : non, éloignement physique ne doit pas rimer avec tristesse. Partir c’est aussi s’autonomiser et se responsabiliser en apprenant à se prendre en charge, sans le filet de sécurité papa-maman”. Car ne l’oublions pas, l’objectif pour l’adolescent est d’y gagner aussi en maturité, en s’ouvrant sur un mode de vie différent et une autre culture afin de négocier en douceur, le passage à l’âge adulte…

Une gestion millimétrée de toutes les étapes :

– En amont : à partir du mois de janvier, on a, normalement, déjà souscrit à l’admission post bac ; procédure consistant en l’envoi (numérique ou via dossier papier) de ses différentes candidatures aux établissements souhaités. Pour certains pays, le classement hiérarchisé de ses vœux se fait sous forme d’une liste ordonnée, modifiable jusqu’à une certaine date butoir. Il est préférable que ces choix d’orientation, déterminants pour l’avenir, soient faits en famille. “Malgré son excellent niveau, mon fils ne se sentait pas la force de vivre la galère d’une classe prépa deux années durant. Du coup, il a opté pour une école d’ingénieurs avec prépa intégrée”, souligne Nouhad, la maman de Tarik. Pour Aida, la cousine de ce dernier, c’est plutôt la formule de l’université en province qui a été retenue. Ses parents ont jugé la transition plus douce, comparativement à l’immersion brutale dans la jungle d’une métropole…

Ceci étant, histoire de mettre les futurs jeunes émigrants dans le bain et les débarrasser de leurs habitudes d’enfants choyés, les parents ont tout intérêt à les préparer en les laissant se débrouiller seuls, in situ. A charge alors pour eux de faire légaliser leurs documents officiels et de gérer toute la paperasse administrative, en guise d’avant-goût de ce qui les attend là-bas (démarches pour la carte de séjour, formalités bancaires)… “Leur apprendre quelques rudiments de cuisine ne serait pas non plus superflu”, dixit Radia dont la fille abonnée à la junk food est revenue de son périple en surpoids dès la fin du premier semestre !    

– Sur place : quête d’un logement, ouverture d’un compte bancaire, souscription à une assurance maladie, modalités de transport : une foule de détails importants doit être réglée dans un laps de temps très court. À partir de là, il est plus que souhaitable de faire le déplacement avec son enfant pour sa première installation. Le casse-tête du logement (studio vide ou meublé, chambre chez l’habitant ou en résidence universitaire) devrait, en outre, être anticipé assez tôt en fonction des moyens financiers, des priorités (sécurité, proximité du lieu d’études…), de l’obligation ou pas d’avoir un garant pour le loyer. À noter : dès les premiers résultats de l’admission post bac, les locations fondent comme neige au soleil… Une fois qu’il (elle) est dans ses murs, on en profite également pour effectuer ensemble les premiers repérages (laverie, supermarché, ligne de bus/ tramway).

Les clés d’une successfull expérience :

Changement d’environnement oblige, s’il y a bien une année qui est difficile, c’est la première ! La vigilance et l’accompagnement à distance sont alors de mise pour éviter tout déraillement ou mauvaise surprise à l’arrivée.

–  Un séjour bien budgétisé : un enfant qui dilapide allègrement les sous de ses parents en fiestas au lieu de se concentrer sur ses études, c’est le cauchemar de tout parent qui se saigne souvent aux quatre veines pour financer des études coûteuses. D’où le message à faire passer, dès le départ : les deniers envoyés couvrent des postes bien précis et doivent être dépensés à bon escient, dans les limites du raisonnable. À préciser aussi, le retour sur investissement est censé être son assiduité et sa réussite aux examens.

– Le maintien du lien avec la maison : fondamentaux pour l’équilibre de l’étudiant, les échanges avec ses parents ont double vocation: s’informer de son quotidien et de ses activités, et lui offrir affection et écoute bienveillante, en relativisant ses difficultés et ses premiers faux pas. Un petit coup de mou ? Et hop, on remotive les troupes ! Aujourd’hui, les multiples applications sur internet permettent de communiquer avec son rejeton par visio-conférence. Attention toutefois à ne pas verser dans l’excès de contact et de tendresse intrusive. Votre chère tête brune doit aussi avoir le loisir de se faire de nouveaux potes et d’entretenir une vie sans être constamment branchée sur le satellite Maroc !

– Les petites virées au bled : de fréquence assez soutenue au début, elles vont permettre à l’étudiant de se ressourcer et de faire le deuil du cocon familial. Dans le sens inverse, les parents peuvent aussi se déplacer afin de lui  apporter leur soutien durant une période sensible (concours, examens …).

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