Etats-Unis : une fillette de 11 ans mariée de force à son violeur

Lorsqu’on entend les mots « mariages d’enfant », on pense aux pays en voie de développement. Pourtant, aux Etats-Unis, l'enquête d'un journaliste américain fait apparaître des cas de mariages de mineures dont cette fillette de 11 ans, violée, enceinte de son violeur et forcée de l'épouser.

Les chiffres font froid dans le dos. Chaque année, 15 millions de mineures sont mariées de manière plus ou moins formelle dans le monde, soit une fille toutes les deux secondes, d’après l’association « Filles, pas épouses ». Des données rapportées par Slate.fr pour mieux illustrer l’enquête de Nicholas Kristof publiée dans le New York Times dans laquelle il alerte sur les mariages forcés de mineures, non pas dans les pays en voie de développement, mais aux Etats-Unis. Entre 2000 et 2010, 250 000 mariages de mineurs ont été enregistrés, dont plus de 60 000 au Texas, au Kentucky et en Floride. Par exemple, dans ce dernier, un enfant est marié tous les deux ou trois jours en moyenne ! Derrière ces mariages forcés se cachent des histoires de viols. Pour éviter des poursuites judiciaires, des mariages sont avalisés par la justice. Nicholas Kristof prend l’exemple d’une fillette de 11 ans qui devait épouser un homme de 20 ans. Un premier représentant d’un Etat fédéral a refusé l’union, mais celui de la ville d’à côté l’a accepté… Dans plus de la moitié des Etats américains, aucun âge minimum n’est imposé mais en-dessous de 15 ans, l’accord du juge est nécessaire. En France, le procureur de la République accorde « une dispense pour se marier avant 18 ans pour des motifs graves (grossesse, par exemple) et avec le consentement des parents », d’après le site Internet du service public français. Rappelons que la majorité sexuelle est fixée à 15 ans dans l’Hexagone, tandis qu’aux USA, c’est entre 16 et 18 ans selon les Etats. En fin de compte, l’union « légalise le viol », comme le pointe du doigt Nicholas Kristof. La preuve, les mineures interrogées par le journaliste lui ont souvent confié qu’elles ont été mariées pour dissimuler un viol antérieur et légaliser  les viols futurs. Des mariages de fillettes  autorisées par les juges qui ne souhaitent pas aller à l’encontre des traditions culturelles des familles, notamment dans les familles chrétiennes très conservatrices, comme le rapporte le journaliste américain. A la fin de son enquête, Nicholas Kristof remet les points sur les « i »: « Les législateurs des Etats doivent comprendre que le mariage des enfants est dévastateur au Niger et en Afghanistan, mais aussi à New York et en Floride. Il est temps d’en finir avec le mariage des enfants même ici, chez nous. »

 

 

 

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