Elle s’appelle Amal Fathi. Elle a 34 ans et elle a été arrêtée en mai dernier après avoir partagé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle elle avait critiqué le manque d’action des autorités face au harcèlement sexuel que subissent les Egyptiennes. Placée en détention, elle a été condamnée en septembre pour « diffusion de fausses informations » à deux ans d’emprisonnement avec sursis, jugement auquel elle avait fait appel. Le verdict vient d’être rendu : la cour d’appel a confirmé la peine, retirant cette fois le bénéfice du sursis, a déclaré son avocat Ramadan Mohamed. Amal Fathi a également été condamnée à payer une amende de 10 000 livres égyptiennes soit 5330,76 dirhams. Elle avait été libérée temporairement jeudi dans le cadre d’une autre affaire, dans laquelle elle est poursuivie par le parquet de la Sécurité d’Etat pour « appartenance à un groupe terroriste » et « diffusion de fausses informations ». Amal Fathi était peu connue avant son arrestation, à l’inverse de son mari. Activiste des droits de l’homme de nationalités suisse et égyptienne, M. Lotfy dirige au Caire la Commission égyptienne des droits et libertés, recensant notamment les disparitions forcées. Les ONG égyptiennes et internationales accusent régulièrement l’Egypte d’utiliser la lutte antiterrorisme pour réprimer les voix dissidentes.
(Avec AFP)