Des associations féministes appellent à protéger les saisonnières marocaines en Espagne

L'Instance nationale de coordination des associations féministes a présenté, ce 17 octobre à Rabat, un mémorandum pour protéger les droits des ouvrières saisonnières dans les champs de fraise de Huelva en Espagne. Un rapport mis sur la table quelques mois après le scandale des saisonnières marocaines exploitées et victimes d’abus sexuels en Andalousie.

Les saisonnières dans les champs de fraise de Huelva en Espagne ne sont pas oubliées. L’Instance nationale de coordination des associations féministes vient de rendre public à Rabat son mémorandum visant à renforcer les conditions de prévention et de protection des droits de ces saisonnières. Elle regroupe, notamment, la Fédération de la ligue de droits des femmes, l’Union de l’action féminine, l’Association Jossour ou encore l’Association marocaine de lutte contre la violence à l’égard des femmes. Pour ces entités, il est temps de nouer un véritable partenariat avec les organisations de la société civile, les syndicats et les associations féministes et de les impliquer dans l’ensemble des étapes de l’opération, en l’occurrence l’annonce, la sélection, l’accompagnement et le recrutement, ainsi que le suivi et l’évaluation. Concernant les conditions de recrutement, l’Instance a rappelé  les « critères discriminatoires » de sélection. En effet, les candidates sélectionnées en Espagne doivent être des mères de famille avec des enfants de moins de 14 ans. La raison ? Garantir leur retour au pays dès l’expiration de leur contrat de travail, tout en exigeant en plus la signature d’un engagement dans ce sens… Et pour ne rien arranger, les ouvrières analphabètes méconnaissent leurs droits. Ainsi, en prévision de l’opération 2018-2019, l’Instance a demandé aux autorités compétentes d’avoir un œil sur la procédure de sélection, d’informer les ouvrières sur leurs droits en vertu de la loi espagnole et des conventions internationales en la matière, ainsi que sur les différentes clauses de leur contrat, et de veiller sur leur accompagnement social avant le voyage mais aussi de supprimer les critères discriminatoires. L’Instance a également appelé l’Espagne à réviser ses conditions de sélection et les clauses du contrat ainsi qu’à renforcer le contrôle, soulignant l’urgence de garantir  aux ouvrières saisonnières marocaines des conditions de travail dignes de ce nom ainsi qu’une protection juridique et professionnelle conforme aux lois en vigueur.

 

(Avec MAP)

Dans les méandres de la vie conjugale au Maroc, le consentement sexuel entre époux reste un sujet brûlant et souvent
Alors qu’aux États-Unis et en Europe, le féminisme 4.0, également connu sous le nom de cyberféminisme ou féminisme du hashtag,
Soumaya Mounsif Hajji est traductrice assermentée. À la veille de la réforme de la Moudawana, cette virulente militante dresse un
L’état des lieux des droits des femmes au Maroc révèle toujours des écarts flagrants entre les décisions politiques de la
31AA4644-E4CE-417B-B52E-B3424D3D8DF4