Plus de films projetés au cinéma, plus de festivals, plus d’expositions, plus de conférences ou de rencontres en présentiel… La scène culturelle marocaine est bien morne cette année. Les annulations et reports des évènements culturels se sont enchaînés ces dernières semaines, laissant les amoureux de l’art et de la culture sur leur faim et annonçant la lente agonie de ce secteur. Ainsi, des évènements emblématiques programmés pour cette rentrée ont déclaré forfait, à l’instar de Jazzablanca, Tanjazz, l’Boulevard, Sbagha Bagha, Jidar, ou encore le Festival international du film de Marrakech. La recrudescence des cas de contaminations et le quasi-reconfinement des villes de Casablanca, Tanger et Marrakech ont rendu encore plus difficiles l’organisation de tels évènements. Mais n’aurait-on pas pu les programmer sous un format différent ? Nous avons vu qu’à Venise, la Mostra a bien eu lieu, en dépit de la pandémie. L’évènement a été maintenu grâce à des mesures drastiques de sécurité et de gestes barrières, et aucun cas de contamination n’a été détecté à la fin de la manifestation. Au Maroc, le Festival international du film de Marrakech qui était prévu du 13 au 21 novembre cette année a malheureusement confirmé son annulation, au moment où les festivals de films dans le monde ont bel et bien repris. Seul hic, dans d’autres pays, les décisions sont prises à l’avance, et non à la dernière minute. Et certains des évènements culturels programmés cet automne dans notre pays ont besoin de plus de visibilité pour leur organisation.
Dans le contexte de crise sanitaire actuelle, l’idéal est d’opter pour de nouveaux formats , avec une présence réduite couplée à une version digitale pour suivre l’évènement sans se déplacer.
Pour l’heure, le Festival National des Arts Populaires qui avait déjà été reporté une première fois ses dates, maintient toujours sa programmation du 27 au 31 Octobre 2020. Pourra-t-il finalement avoir lieu ?