ENFANT
L’impact de nos disputes
J’ai entendu dire que les cinq premières années étaient déterminantes dans la construction de la personnalité d’un enfant. Mon fils n’a pas une enfance facile car il subit les nombreuses disputes de ses parents. J’aimerais savoir si cela peut avoir des répercussions sur lui plus tard ?
Nabila, 35 ans, Casablanca.
â– Tout ce que l’enfant apprend, vit, perçoit et comprend s’imprime jour après jour et influence, voire façonne, son identité, sa psychologie et donc, son caractère. C’est ce “scénario de vie” que nous programmons inconsciemment durant notre enfance et que nous revivons à l’âge adulte, en recréant les mêmes conditions pour nous libérer de nos souffrances du passé… En effet, la puissance de l’être humain réside dans le fait que sa vie est entre ses mains, qu’il peut apprendre, évoluer, s’adapter, se renforcer ; ou bien à l’inverse, exprimer sa face la plus sombre, la plus déséquilibrée et frustrée. Chacun de nous possède le libre arbitre et la capacité de réaliser tous ses désirs, mais l’essentiel est de le faire en pleine conscience et d’en assumer toutes les conséquences…. La relation parentale représente “le socle sécuritaire” de l’enfant. C’est le fait de les savoir et de les voir “unis” qui fait qu’il se sent en sécurité et qu’il peut donc grandir sereinement en ayant confiance en la vie, en son avenir et en son environnement. Même si les disputes sont normales dans un couple, évitez de le faire en la présence de votre enfant. C’est inutile et surtout, c’est “déstabilisant” pour lui… â–
COUPLE
Je ne plais pas à sa mère !
Après deux ans de relation amoureuse, nous avons décidé de sauter le pas et d’organiser la rencontre de nos parents. Les femmes de sa famille sont venues chez moi rencontrer ma mère, et depuis, plus rien. Entre temps, il a changé de comportement et a décidé de me quitter il y a quelques jours, sous prétexte que je ne plais pas à sa mère… Il pleure, se lamente, mais encaisse le coup comme une fatalité. Le vrai amour peut-il s’effacer aussi facilement devant les conventions sociales et familiales ? Aïda, 27 ans, Casablanca.
â– Nous ne pouvons pas juger de l’amour qu’une personne porte à une autre. Par contre, il est évident que votre fiancé est tributaire du jugement de sa mère et n’arrive pas à imposer son choix de vie avec sa future épouse. C’est très fréquent sous nos cieux, car nous ne voulons pas décevoir nos parents et nous préférons taire nos désirs les plus profonds plutôt que de leur dire “non” ! Pourquoi cela, me direz-vous… Tout simplement parce que certains n’ont pas coupé le cordon ombilical et ont peur de faire “un mauvais choix”, d’en assumer les conséquences, c’est-à-dire les critiques et le regard désapprobateur de leurs proches et de la société. En effet, laisser quelqu’un d’autre choisir à notre place nous débarrasse de ce risque, mais nous empêche de créer notre vie comme nous le voulons, nous contraignant à vivre “la vie des autres” et non la nôtre. â–
RUPTURE
Il m’a quittée…
Le garçon que j’aimais profondément m’a quittée du jour au lendemain après plusieurs mois de relation commune, en déclarant que je suis la femme de sa vie, mais que nous nous sommes rencontrés trop tôt. Depuis, je suis complètement perdue car il continue de vouloir me fréquenter, sans pour autant que nous soyons officiellement en couple… Que dois-je comprendre, et quelle attitude adopter pour arrêter de souffrir ? Je l’aime, mais cette situation me torture !
Leïla, 24 ans, Marrakech.
â– L’amour est lié à la souffrance. Nous devrions apprendre à accepter les deux expériences et les vivre pleinement… C’est la même énergie, les deux faces de la même médaille. Votre ami a fait son choix et vous
l’a exprimé clairement, alors faites le vôtre et assumez-le ! La vie est pleine d’expériences et d’apprentissages de règles. L’une des plus importantes est de respecter le choix de l’autre ; la deuxième est de se protéger, se
respecter soi-même, suivre son intuition, et ne pas oublier d’écouter sa raison… Si vous considérez que cette nouvelle relation avec votre ami ne vous convient pas, alors dites “non” et tournez la page sur cette partie de votre vie, même si vous ressentez souffrance et abandon. Concentrez-vous sur des activités constructives (études, travail…) et ludiques (sport, sorties entre copines…), pour ne pas ressentir la solitude et surtout, pour agrandir votre cercle de connaissances sociales et vous donner ainsi de nouvelles possibilités de rencontres plus matures. Cela comblerait votre besoin d’amour et de reconnaissance et vous ferait oublier cette “première gifle de la vie” ! Prenez le côté positif de cette expérience et apprenez sa leçon, aussi douloureuse soit-elle… La vie est un ensemble de hauts et de bas, et c’est grâce à ces derniers que nous pouvons l’apprécier, quand ils passent. â–