Cas de conscience

Chaque jour, je croise sur mon chemin une mendiante accompagnée d’une petite fille qu’elle utilise pour l’aider à faire la manche. À chaque fois que je la vois, je suis interpellée par le fait que la petite ne lui ressemble pas du tout.

J’ai entendu dire que certains mendiants louent des enfants pour les utiliser et gagner ainsi plus d’argent. J’aimerais savoir s’il existe un moyen de connaître l’identité de cette petite afin de la protéger ? Amina, 43 ans, Marrakech

La mendicité est devenue au Maroc un fléau social qui nous interpelle tous les jours. Certaines personnes ont été contraintes d’y recourir, mais d’autres y ont trouvé un moyen facile d’avoir un revenu, parfois plus important que celui d’un travailleur. Pourtant la mendicité est sanctionnée pénalement. Ainsi, le Code pénal lui consacre plusieurs de ses articles. Sont ainsi visées par lesdites lois les personnes qui y recourent alors qu’elles possèdent des moyens de subsistance ou sont “en mesure de se les procurer par le travail ou de toute autre manière licite” (article 326). Idem pour ceux qui “se faisant accompagner habituellement par un ou plusieurs jeunes enfants autres que leurs propres descendants” (article 327) et ceux qui “emploient à la mendicité des enfants âgés de moins de treize ans” (article 328). La loi punit également ceux qui livrent “même gratuitement l’enfant… à un vagabond ou à un ou plusieurs individus faisant métier de la mendicité” (article 330). L’utilisation des enfants dans la mendicité étant une infraction pénale, elle peut être dénoncée à ce titre par tout citoyen. Vous pouvez donc adresser une requête au ministère public du tribunal, section criminelle, en fournissant tous les renseignements susceptibles d’aider la police judiciaire à identifier la personne qui exploite cet enfant à des fins de mendicité. Il revient à l’autorité judiciaire de faire le nécessaire pour déterminer l’identité de l’enfant et de découvrir par quel moyen la mendiante dispose de lui. 

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