Boulot : m’apprécient-ils ?

“Ils” renvoie aux supérieurs, subalternes et pairs qui nous entourent au boulot. Cette interrogation, lancinante, nous hante tous au boulot. Elle taraude principalement les managers. Il existe des méthodes pour apporter des éléments de réponse à cette question. De quoi s’agit-il et que faut-il en penser ?

Le supérieur hiérarchique, le N+1 est celui qui décide. C’est à la fois un privilège et une responsabilité. Il peut consulter tout son soul, mais à la fin, en dernier ressort, c’est à lui de franchir le pas. La solitude du décideur est lourde, parfois terrible. Les interrogations se bousculent. Elles sont nombreuses. Exemple : quelle est ma légitimité pour prendre la décision ? En effet, et contrairement aux apparences, beaucoup de décideurs doutent d’eux-mêmes. S’ils ne sont pas meilleurs que leurs N+1 en tout, ils ont l’impression de ne pas être légitimes. Il faudrait qu’ils soient, à eux seuls, la somme des connaissances et des expériences de tous leurs collaborateurs.  À moins d’être entouré de bras cassés, c’est mission impossible ! Le sentiment de ne pas être à la hauteur, qu’on soit à la tête d’une équipe de deux ou aux commandes de centaines de collaborateurs, est un frein important à la prise de décision.

      Ce sentiment engendre un doute souvent dissimulé par un surinvestissement, une suraffirmation de soi. Des doutes que le décideur doit gérer seul. Car le pouvoir, fatalement, isole. Entrer dans la sphère des décideurs, c’est aussi entrer dans l’arène du soupçon. Que pensent-ils de moi ? Me suivront-ils dans cette démarche ? Qui assurera jusqu’au bout ? Qui me lâchera en cours de route ? Qui m’apprécie ? Qui m’aime vraiment ? Les  boss et Cie sont des humains. Comme tous les humains, ils aimeraient bien être appréciés et aimés de tous…

Miroir, mon beau miroir

À part de rares exceptions, tout le monde a envie de savoir ce que les autres pensent de nous, en entreprise (et même dans la vie privée !). Nous évoluons dans un système codifié où malheureusement la personne a parfois du mal à exprimer pleinement son individualité, alors, au bout d’un moment, nous voulons être rassuré : est-ce que mon équipe comprend, que sous mes apparences et mon rôle de manager, je suis Une personne ?

Le décalage est très courant également, soit parce que la personne concernée fait tout pour dissimuler certains aspects de sa personnalité, soit parce que son entourage n’a pas pris la peine de vraiment découvrir cette personne et donc la comprendre ! Et c’est dommage car plus nous nous connaissons et, plus nous nous comprenons, plus il est facile de travailler ensemble !
Finalement, la meilleure façon de savoir ce que pense l’autre de moi c’est tout simplement de le lui demander ! Les choses les plus simples sont bien souvent les plus efficaces !  Mais qui osera dire à son N+1, face to face qu’il est incompétent ?

Parole de pro 

Interrogé sur la pertinence d’un outil qui permet d’évaluer ce que pensent les autres de soi en milieu professionnel, Jacques Salomé, psychosociologue dont le cheval de bataille est justement l’amélioration de la communication dans toutes les sphères du quotidien confie : “les autres peuvent penser ce qu’ils veulent (on ne peut contrôler l’imaginaire d’autrui), l’important est de savoir se définir, se positionner et porter cela à la connaissance de ceux avec qui on travaille. J’appelle cela la carte de visite relationnelle qui consiste à émettre clairement, moyennant des messages lisibles à adapter à chaque secteur et à chaque type d’entreprise. La teneur de ces messages peut être traduite ainsi : Voici quelles sont mes ressources professionnelles, sur lesquelles vous pouvez compter. Voici quelles sont mes limites. Voici quelles sont mes zones d’intolérance (points sensibles liés à mes valeurs, mes croyances, mes choix de vie.) Voici quelles sont mes ressources personnelles que je peux mettre à disposition à certains moments. À partir de là, on peut construire ensemble des relations saines qui permettent au manager d’échapper à la solitude du décideur et aux collaborateurs de travailler dans la sérénité.”

Introspection positive

Sérénité, le mot clé est lâché. Pour que les équipes travaillent dans la sérénité, il faut changer les procédures qui induisent le stress, ennemi juré de la sérénité. Et contrairement au slogan éculé, vouloir c’est pouvoir, le pouvoir n’est pas toujours au rendez-vous. En effet, même si on peut s’offrir le luxe d’une évaluation (voir en encadré la méthode 360 degrés), comment continuer à travailler auprès de ceux et celles qui vous ont octroyé de si mauvaises appréciations ? L’anonymat garanti ne facilite pas toujours les choses. Il faut avancer en aveugle. Et tenir compte des critiques des uns et des autres. Ce qui suppose une aptitude non négligeable à l’introspection positive et à l’autocritique. Si on ne sort pas démoli de l’exercice, on est gagnant à plus d’un titre. Mettre sur pied avec l’aide d’un cabinet spécialisé un plan d’action efficace pour rectifier le tir et devenir un meilleur manager, peut ouvrir les portes à une promotion bien méritée. Car, il ne faut pas se leurrer, l’opération changement requiert des efforts intenses et du temps. Plusieurs mois pour mettre et appliquer un plan d’action, cela peut en rebuter plus d’un ! Même si la promotion n’est pas au rendez-vous, une formation – ou plusieurs- articulée (s) autour des points faibles du manager,  mis en exergue par la méthode est facile à obtenir.

Pour celles et ceux qui ne peuvent s’offrir le luxe d’une évaluation pro, effectuée par des spécialistes, reste la recette infaillible : s’aimer suffisamment pour que les autres vous aiment ! C’est valable au boulot aussi ! 

La méthode 360 °

Les Américains, champions toute catégorie en matière de développement personnel, ont confectionné des moyens pour savoir ce que pensent les autres de soi en milieu professionnel. Le plus en vogue, depuis des années, est le fameux “360 ° feed Back”. Principe : les pairs, les supérieurs et subordonnés du cadre soumis au 360° remplissent anonymement des questionnaires exhaustifs comptant environ 200 questions. Après compilation et synthèse, le résultat est transmis au demandeur seulement. Le plus intéressant dans l’affaire est que le premier à remplir le questionnaire est l’intéressé lui-même. Et pas question de se mentir, ni d’y échapper par un laconique et lapidaire : oui ou non : il faut se placer sur une échelle d’évaluation de 1 à 5. Tout est passé au crible : esprit d’équipe, gestion de la délégation, gestion du stress, aptitude à communiquer etc.

Le volumineux rapport récolté après l’exercice qui scrute sur 360 ° tous les aspects de votre relation à autrui au boulot, peut réserver bien des surprises : On croyait être un as de la communication, la majorité des répondants attestent de la difficulté de cerner les messages émis. Tel manager se croyait d’un calme olympien en période de stress, tous les collaborateurs attestent de la panique qu’il distille par tous ses pores en période de gros ruch !  C’est déstabilisant, pour sûr. Mais cela a le mérite d’amener un déclic salutaire pour les plus valeureux. Après la prise de conscience, le vrai travail commence. Les plus fragiles, s’abstenir !

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