Avec moi, c’est tout ou rien

Oui ou non ? Noir ou blanc ? Pour certains, la vie ne présente ni nuance ni compromis. Pourtant, aussi bien au niveau social que privé, tout n’est qu’adaptation.

“Je suis toujours dans les extrêmes : au travail, je peux m’emporter pour un rien ; dans ma vie privée, je suis capable d’aimer très fort puis, pour une petite dispute ou une maladresse de la part de l’autre, de ressentir de la haine et de claquer définitivement la porte. Je n’arrive pas à nuancer mes pensées, mes propos. C’est un peu comme s’il fallait sans cesse trancher. Certains amis se sont éloignés parce que, par moments, ils ne me reconnaissaient plus. On me trouve instable, excessive. Le véritable problème est que je suis entière et que je ne sais pas prendre de recul par rapport aux gens, aux situations. Tout me semble binaire.”        Nezha, 29 ans.

L’avis du psy

Tout individu essaie d’être dans une adaptation minimum par rapport à ce qu’il vit. S’adapter, cela veut dire gérer la situation et sa propre réaction face à la situation. On va arriver à faire cela plus ou moins bien, en fonction d’une part des situations extrêmes que nous avons à vivre, et d’autre part de notre capacité à nous adapter, le facteur personnel étant, là, sollicité. Nous avons tous une énergie que nous générons à travers ce que nous avons vécu depuis que nous existons, en fonction des expériences que nous avons eu à vivre dans notre relation avec ce qui nous environne, et dans notre relation avec nos parents… Les personnes bien dans leur peau, n’ont pas besoin d’utiliser beaucoup d’énergie pour être fonctionnelles. Les êtres angoissés comme Nezha emploieront leur énergie à gérer leur fonctionnement automatique au quotidien. Cela va donner une incapacité à gérer les situations d’urgence où ils auront une réaction disproportionnée avec la réalité. Leur capacité d’adaptation va être mise à défaut. Nezha parle de situations extrêmes où elle peut rejeter quelqu’un parce qu’il n’a pas réagi comme elle aurait voulu qu’il réagisse ; elle va détester cette personne, non pas à cause de ce qu’elle a fait, mais parce que l’incapacité de Nezha à gérer cette situation avec toute la frustration que ça a pu générer en elle va être disproportionnée. N’importe qui d’autre sera capable de prendre position par rapport à cette tierce personne en fonction de la gravité de ce qu’elle a fait et en fonction de l’explication qu’elle lui en donne. Mais ceci n’est possible que si l’on est capable de maîtriser ses réactions ; et cette maîtrise est inhérente de notre sentiment d’être bien ou pas bien.
 

Il est vrai que l’entourage aura tendance à parler d’immaturité, mais il ne s’agit pas de résumer cela en quatre mots : “Elle est restée enfant”. En fait, on peut dire que l’enfance de ces personnes ne leur a pas donné l’opportunité de vivre un certain nombre d’expériences toutes simples de ce que doit vivre l’enfant pour développer de manière harmonieuse les différents secteurs de sa vie psychique. Parce que notre vécu nous permet normalement d’édifier un bloc de représentations, de références qui nous permet de nous adapter par la suite à la réalité et qui nous en donne une vision non tronquée. Les personnes qui réfléchissent en tout ou rien vivent avec angoisse leur rapport à la réalité.
Hachem Tyal

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