À cet âge aucun enfant n’est aussi « ncompétent » que semble le dire cette description ! Il faut observer cet enfant en mettant de côté les ambitions et attentes parentales. Cet enfant doit de toute évidence se débrouiller seul par moments. Il faut résister à faire les choses à la place de son enfant, le laisser agir à son rythme. On peut l’aider sur le chemin de l’autonomie en aménageant l’environnement dans sa chambre, dans ses lieux de présence à la maison de manière à augmenter ses chances de mener à bout certaines activités. S’abstenir de le gronder si des dégâts couronnent ses tentatives d’autonomie.
Les tâches les plus dures à accomplir et qui cristallisent les conflits comme les préparatifs du matin, par exemple, gagneraient à être morcelées en étapes facilement exécutables par l’enfant.
Par ailleurs, il ne faut pas hésiter à donner des responsabilités à cet enfant. Et l’assister dans un premier temps afin qu’il les exécute. Petit à petit, il y parviendra seul. Cela favorisera sa prise d’autonomie et alimentera sa confiance en ses compétences et facilitera son autonomie future. Il faut résister à la tentation de reprendre en corrigeant tout le temps faits et gestes de cet enfant car il en déduira qu’il ne répond pas aux attentes, qu’il n’est pas digne de la confiance qu’on lui accorde.
Nos remerciements à Batoul el Harti, psychiatre.