La langue arabe est un pilier de la diversité culturelle de l’humanité, a martelé Audrey Azoulay, la directrice générale de l’UNESCO, à l’occasion la célébration de la journée mondiale de la langue arabe ce 18 décembre qui fait la promotion de la langue durant deux jours au sein de son siège à Paris. Au programme : des concerts et des tables rondes pour (re)mettre en lumière l’arabe, l’une des langues les plus parlées au monde, pratiquée au quotidien par plus de 290 millions de personnes. Une langue importante qui a joué un rôle de catalyseur des savoirs, favorisant la transmission des sciences et des philosophies grecques et romaines à l’Europe de la Renaissance, comme l’a rappelé Audrey Azoulay, avant de souligner qu’elle a assuré le dialogue des cultures le long des routes de la soie, des côtes de l’Inde à la corne de l’Afrique. L’UNESCO soutient les artistes, les créateurs, les chercheurs, les journalistes, notamment les femmes, qui portent haut cette langue, comme la mythique Oum Kalthoum, ou encore Emel Mathlouti, dont la chanson « Kelmti Horra » (« Ma parole est libre ») qui exprime des aspirations universelles à la paix et la liberté. Et pour Audrey Azoulay, l’UNESCO entend mobiliser la langue arabe comme vecteur de dignité et d’égalité, pour l’émancipation et l’égalité entre les hommes et les femmes.