Afghanistan : mariée de force, une fillette torturée à mort

Horrible. Indigne. Hameya, une fillette de 10 ans, a été mariée de force et torturée à mort par son époux âgé d'une trentaine d'années en Afghanistan…

Elle s’appelait Hameya. Elle avait 10 ans. Bref, une enfant. Une enfant qui a perdu la vie, mariée de force à Ashraf, un homme d’une trentaine d’années qui l’a torturée à mort. Son petit corps a été retrouvé ce 29 juillet dans un village du nord-ouest de l’Afghanistan. L’union a été orchestrée dans le cadre d’un « badal », un mariage avec échange de filles. Théoriquement interdite en Afghanistan, elle se pratique toujours, surtout dans les provinces reculées comme celle de Badghis (nord-ouest) dont elle était originaire. Ainsi, comme l’explique le porte-parole du gouverneur de Badghis, « une fille de la famille d’Hameya a épousé un proche (de son futur mari Ashraf). En retour, ils ont donné Hameya à Ashraf ». Mais quand, « le proche d’Ashraf a tué sa femme, Ashraf, en représailles, a torturé Hameya jusqu’à ce que mort s’ensuive. Puis il s’est enfui dans une zone contrôlée par les talibans », comme il l’indique. D’après les informations recueillies par Lailuma Noorzad, responsable du département des Femmes dans cette province, c’était le frère d’Hameya qui avait épousé il y a six mois une fille de la famille d’Ashraf. « En retour, ils ont donné Hameya à Ashraf, qui était déjà marié, détaille-t-elle, quand le frère d’Hameya a tué sa femme, Ashraf s’est vengé en torturant la fillette avant de la tuer ». Selon la police, elle aurait été étranglée après avoir été torturée. Le mari en fuite, le père d’Hameya est interrogé. Car la fillette « s’était récemment enfuie de chez son époux pour regagner le domicile de ses parents mais, après médiation des anciens, son père l’avait ramenée chez son mari », comme l’affirment les forces de l’ordre. En Afghanistan, plus de 46% des femmes ont été mariées avant 18 ans et 15% avant 15 ans, selon l’Unicef qui vient de publier un rapport sur le mariage précoce – avant 18 ans, selon les normes internationales, mais avant 16 ans selon la loi afghane -. Autre donnée qui interpelle : 63% des personnes interrogées par l’ONU estiment que la pratique du « badal » est illégale, mais plus acceptable que celle du « baad », quand une fille est donnée à une autre famille en règlement d’une dette ou d’une dispute.

 

(Avec AFP)

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