Abdelmoumen Chbari,

membre du secrétariat national d'Annahj Addimocrati.

Notre parti a depuis toujours appelé au boycott des élections. C’est un choix qui s’est imposé à nous objectivement. Nous estimons en effet que toutes les révisions constitutionnelles qui ont eu lieu jusque-là n’ont fait que renforcer le pouvoir de la monarchie. Celle-ci exerce une emprise totale sur le champ politique puisqu’elle centralise toutes les clefs de l’action politique. Les partis se confrontent ainsi pour l’exécution d’un programme qui n’est pas le leur  mais celui de l’Etat. Ce qui annule tous les enjeux des élections puisqu’elles n’auront finalement aucun impact réel sur la vie politique. A partir de là, le parti d’Annahj ne pouvait qu’appeler au boycott de ces élections. Il ne s’agissait pas là d’une position stratégique ou immuable puisqu’elle était en rapport avec la conjoncture.  Nous voulions, grâce au boycott, transformer cette démocratie factice en une démocratie effective. Nous ne sommes d’ailleurs plus les seuls à penser de cette manière. Si Annahj était auparavant le seul parti à appeler au boycott, ce n’était plus le cas pour le rendez-vous électoral du 25 novembre. Plusieurs autres partis politiques, mouvements civils, en plus du Mouvement du 20 février, ont cette fois appelé à ne pas voter. Cet appel au boycott est donc devenu une revendication populaire qui a son poids dans la réalité marocaine. En ce qui concerne la possibilité de sanctions, ça ne nous fait pas peur. Nos militants ont bel et bien été victimes de persécutions. Nos tracts appelant au boycott ont été soustraits par la police. Mais nous sommes convaincus que la démocratie a un prix, et nous sommes prêts à le payer. C’est la seule manière pour faire avancer les choses. La monarchie doit partager le pouvoir avec les acteurs politiques. Si cette logique n’est pas entendue, le Maroc continuera d’aller vers l’inconnu. â– 

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