Rarement la théâtralité aura été au centre de la démarche de Majida Khattari comme dans l’exposition « A la lumière des corps » présentée, du 24 septembre au 5 novembre, à L’Atelier 21. Depuis 1996, l’artiste est connue pour créer des défilés-performances inspirés de la situation des femmes dans les sociétés arabes, comme l’explique la galerie d’art dans un communiqué, précisant qu’elle met en scène des modèles qui portent des « vêtements-sculptures » traitant du statut de la femme mais se référant également à l’actualité politique contemporaine, aux questions de laïcité et de religion. Sur les murs de L’Atelier 21, une série de photographies représentant des mises en scène construites pour revisiter les clichés qui dominent la peinture orientaliste. Pour le commissariat de l’exposition qui n’est d’autres que l’écrivain, essayiste et dramaturge Rachid Benzine, « ici, nul besoin, comme au théâtre, de parole : la représentation remplace le texte. Il suffit simplement de regarder l’agencement bien précis des corps et des éléments de décor, qui semble nous emmener dans un monde onirique, mais qui, quand on le regarde de plus près, est bien plus tragique. »
Vernissage prévu mardi 24 septembre à partir de 19h.
Galerie d’art L’Atelier 21, 21, rue Abou Mahassine Arrouyani (ex rue Boissy-d’Anglas) Casablanca
