A 67 ans, elle traîne son mari en justice pour polygamie

Une Franco-marocaine de 67 ans installée en France depuis 1971 a porté plainte contre son mari pour « tentative de polygamie ».

67 ans. L’âge du répit, où, en théorie, on profite des fruits du labeur d’une vie. En pratique, la retraite de Farida a plutôt signifié le début des tracas. Cette Marocaine de nationalité française de 67 ans, installée en France dans la région de Nîmes depuis 1971, s’est vue tout bonnement mise à la porte du domicile conjugal par son mari. La raison ? Elle s’oppose à ce que Monsieur prenne une deuxième épouse au Maroc.



Depuis cinq ans, son mari la harcèle pour avoir une autre femme. L'âge de la retraite venu, son mari passe à l’acte et décide de prendre une seconde épouse au Maroc tout en partageant sa vie entre les deux pays. « C'est aujourd'hui un phénomène de mode", explique l'avocate de Farida, Me. Khadija Aoudia. Face au refus de son épouse, l’homme change les serrures de leur maison. Farida est depuis hébergée par ses enfants. L'avocate porte l’affaire en justice pour "tentative de polygamie". "Le fait pour une personne engagée dans les liens de mariage d'en contracter un autre avant la dissolution du précédent est puni d'une peine de prison et d'une amende", explique-t-elle.



De son côté, la législation marocaine oblige le mari à obtenir l'accord de son épouse pour prendre une seconde femme. Dans ce cas, pourquoi pas divorcer ? Parce que le couple est marié sous le régime de la communauté de biens et qu’en cas de divorce, le mari serait contraint de liquider leur maison, acquise pendant le mariage.



Me Khadija Aoudia déplore que si peu de femmes osent porter plainte. Elle espère que la médiatisation de cette affaire aidera à éradiquer ce fléau. « Ces femmes se sont investies et souvent sacrifiées pour créer une vie de famille en France, un capital. Elles ont travaillé. Et c'est une autre qui en bénéficierait ! »



En France, Farida a demandé le divorce. Installé au Maroc, son mari a déposé une requête devant le tribunal de Meknès pour obtenir l'autorisation judiciaire nécessaire à un second mariage. Ou comment avoir le beurre et l’argent du beurre quand pour les femmes, l’âge de la retraite signe le début d’une double peine : une longue déchéance que des maris ingrats leur font payer.

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