3 questions à Lionel Richie

Il a fait danser les spectateurs de la dixième édition de Mawazine, en faisant la fiesta, forever, "all night long",... Enfant de la soul music et du rythm'n'blues, cet élégant jeune homme de soixante-deux ans, a compulsé sa discographie des seventies aux années 2000, devant les yeux admiratifs de son "femmes- club", comme il dit...

FDM : Le public marocain reprenait en choeur les paroles de tous vos tubes : Stuck on you, Sail on, Hello,

Say me, say you etc… Cela vous a-t-il surpris ?

Lionel Richie : Ravi, plutôt. Le Maroc, ce n’est que la deuxième fois que j’y viens, après un premier passage en

2007 pour un concert privé. Je suis très content que mon ami et producteur marocain RedOne m’ait contacté

pour me produire dans votre beau pays ; car, à chaque fois, les spectateurs m’accueillent avec chaleur et ferveur.

La musique est un langage universel, qui n’a pas d’âge ni de nationalité.

Elle rassemble des gens d’origines et de croyances diverses et c’est cela sa grande force : donner et partager de l’amour. Ce qui rend mes shows si particuliers, c’est cette réelle intimité entre mon public et les paroles de mes chansons ; on est dans une sorte de karaoké géant où je commence le morceau et le public se l’approprie ensuite, en entonnant le refrain avec moi. Cette communion qui se crée en live, est l’une des plus grandes gratifications qui soient, pour un artiste.

Trente ans de succès et votre répertoire n’a pas pris une ride. Comment expliquer cette incroyable carrière ?

Mon moteur, c’est la passion. J’ai commencé dans les années 70, au sein du groupe “The Commodores”, par lequel est venu la reconnaissance et le succès. Puis j’ai poursuivi ma carrière en solo, en devenant

auteur-compositeur-interprète ; ce qui m’a permis de rester maître de mon oeuvre. J’ai aussi travaillé avec les plus grands : Diana Ross, Kenny Rogers, Michael Jackson avec qui j’ai co-écrit “We are the world”, au

bénéfice de la lutte contre la famine en Afrique. Mais ma meilleure performance reste assurément les Jeux Olympiques en 1984, où le cours de ma carrière a été complètement bouleversé : chanter “All Night long” devant 2,5 milliards de téléspectateurs rivés à leur téléviseur, c’était tout simplement énorme !

Dans le contexte actuel du printemps arabe, quel message voudriez- vous faire passer ?

Un message d’amour et de liberté. L’harmonie du vivre ensemble, dans la diversité et la différence. La porte ouverte à tous les dangers c’est l’ignorance et il faut la combattre en investissant dans l’éducation, une cause chère à mes yeux. Pour tendre à une meilleure compréhension entre les peuples et les cultures.

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